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Chute de près de 40% de l'immigration juive en 2020



Chute de près de 40% de l'immigration juive en 2020

Des passagers portant des masques de protection dans le hall d'arrivées de l'aéroport international Ben Gurion près de Tel Aviv, capitale d'Israël le 10 mars 2020. (Photo d'archives Jack Guez/AFP)

L'immigration juive en Israël a connu une baisse drastique d'environ 40% en 2020, en raison des restrictions dues à la pandémie du coronavirus, selon des chiffres officiels consultés lundi par l'AFP qui montrent toutefois une tendance inchangée s'agissant des juifs de France.

Quelque 21.200 juifs ont immigré en Israël en 2020 contre environ 33.500 l'année précédente, une chute de 36,7% en une seule année, selon les données dévoilées par les autorités israéliennes. La baisse la plus importante dans l'aliyah, l'immigration juive en Israël, a été enregistrée parmi les nouveaux arrivants de Russie, qui sont passé de plus de 15.000 en 2019 à 6.260 en 2020, tandis que les données sur l'immigration en provenance de la France sont restées relativement stables.

L'immigration en provenance de France, qui avait bondi dans la foulée des attentats de Paris (Charlie Hebdo, Hyper Cacher, Bataclan) en 2015, s'était repliée et stabilisée ces dernières années avec environ 2.500 juifs ayant immigré en Israël par an en 2019 et 2020.

"La pandémie n'a pas fait baisser la motivation de l'aliyah, au contraire," a déclaré à l'AFP le directeur de l'Agence juive en France, Arié Abitbol. "Malgré le fait que durant trois mois, il n'y a pas eu d'immigration possible à cause des confinements, le nombre d'olim (immigrants) est resté identique en 2020 et la demande est de plus en plus importante", affirme-t-il. "Nous avons dix fois plus de demandes d'informations sur l'aliyah que l'année précédente", précise M. Abitbol, évoquant à la fois les difficultés économiques en Europe et la gestion de la crise sanitaire par les autorités israéliennes qui ont jusqu'à présent vacciné trois millions de personnes, le tiers de la population du pays.

"On est débordés par les demandes, notamment des seniors et des jeunes, les familles ayant plus de craintes en raison de la crise économique due à la pandémie", estime-t-il. "Beaucoup de personnes dans la communauté se disent que le système de santé en Israël est plus fiable qu'en France et craignent que les portes d'Israël se ferment pour eux", ajoute-t-il.

Au total, 3,3 millions de personnes ont immigré en Israël depuis la création de l'Etat 1948, dont 44% depuis la chute du communisme au début des années 1990, qui a permis à plus d'un million de personnes de l'ex-URSS de s'installer en Israël. Toute personne juive ainsi que des enfants et petits-enfants de juifs peuvent bénéficier de la "loi du retour" et obtenir automatiquement la nationalité israélienne.

Le plus grand réservoir de candidats potentiels pour l'aliyah est aux Etats-Unis où vit la plus grande communauté juive hors Israël au monde, devant la France avec environ 400.000 juifs, selon les chiffres de l'Agence juive, l'organisme chargé de l'immigration juive.

Et si le nombre d'olim est en baisse, le nombre de dossiers ouverts pour préparer l'immigration est en hausse constante, selon l'Agence juive, qui annoncé que 41.000 familles ont entamé des démarches à travers le monde, la majorité en Occident, soit deux fois de plus qu'avant la pandémie.

L'immigration juive en Israël a connu une baisse drastique d'environ 40% en 2020, en raison des restrictions dues à la pandémie du coronavirus, selon des chiffres officiels consultés lundi par l'AFP qui montrent toutefois une tendance inchangée s'agissant des juifs de France.Quelque 21.200 juifs ont immigré en Israël en 2020 contre environ 33.500 l'année précédente, une chute de 36,7%...