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Paris appelle Berlin à abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2


Paris appelle Berlin à abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2

Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune. Photo d'archives AFP

La France a appelé lundi l'Allemagne à abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie en réaction au sort qui est réservé à l'opposant russe Alexeï Navalny et à la répression des manifestations en sa faveur.

"Des sanctions, on en a déjà prises, on pourrait en prendre (d'autres) mais il faut être lucide, cela ne suffit pas", a estimé le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune sur la radio France Inter. "Je pense que l'option Nord Stream est une option qui se regarde", a-t-il souligné, tout en notant que la balle était dans le camp des Allemands. "C'est une décision aujourd'hui allemande puisque c'est un gazoduc qui (arrive) en Allemagne". "Nous avons toujours dit que nous avions les plus grands doutes sur ce projet", a rappelé Clément Beaune. Les autorités françaises sont-elles donc dans le contexte actuel favorables à un abandon de Nord Stream 2 ? "En effet", a-t-il répondu.

La France avait déjà fait état de "réserves" face au projet avant même l'affaire Navalny. Elle ne s'était toutefois jamais aussi clairement prononcée publiquement en faveur d'un abandon.

La chancelière Angela Merkel a pour sa part réaffirmé le 21 janvier son attachement au projet, déjà très contesté par les Etats-Unis pour d'autres raisons.

Les Etats-Unis et plusieurs pays européens comme la Pologne voient déjà d'un mauvais œil ce nouveau gazoduc, qui vient doubler Nord Stream 1 déjà en opération, jugeant qu'il va accroître la dépendance allemande et de l'Union européenne vis-à-vis du gaz russe, et in fine de Moscou.

Le sujet est aussi sur la table depuis l'empoisonnement présumé d'Alexeï Navalny - dont ce dernier rend responsable le président Valdimir Poutine - son arrestation dès son retour en Russie le 17 janvier après cinq mois de convalescence en Allemagne et la répression des manifestations réclamant sa libération.

Les Européens envisagent par ailleurs l'adoption de nouvelles sanctions si le président russe Vladimir Poutine continue la répression contre l'opposition. Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, doit se rendre à Moscou du 4 au 6 février pour demander la libération de M. Navalny. Il a déploré les "interpellations massives" et "l'usage disproportionné de la force" lors de nouvelles manifestations pro-Navalny dimanche en Russie. La police russe a procédé à plus de 5.000 interpellations et bloqué le centre de plusieurs villes, dont Moscou.

Début décembre, les travaux pour Nord Stream 2, un projet de plus de 9 milliards d'euros et 1.200 kilomètres de liaison sous-marine, avaient repris dans les eaux allemandes, après avoir été suspendus pendant près d'un an en raison de sanctions américaines.

La France a appelé lundi l'Allemagne à abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie en réaction au sort qui est réservé à l'opposant russe Alexeï Navalny et à la répression des manifestations en sa faveur."Des sanctions, on en a déjà prises, on pourrait en prendre (d'autres) mais il faut être lucide, cela ne suffit pas", a estimé le secrétaire d'Etat français aux...