Diab : Des aides alimentaires seront distribuées à 50.000 familles de Tripoli

Le Premier ministre libanais sortant Hassane Diab a réitéré samedi, dans des entretiens téléphoniques avec le mufti de Tripoli et le président du conseil municipal de la ville, sa détermination à faire arrêter et à poursuivre en justice les responsables des émeutes et des attaques contre plusieurs institutions et  bâtiments publics. Il a annoncé par ailleurs que des aides alimentaires seront distribuées à 50.000 familles tripolitaines dans le besoin. M. Diab a tenu ces propos alors que la semaine a été marquée à Tripoli par des violences quotidiennes entre les forces de l'ordre et les manifestants, qui ont fait deux morts et au moins 300 blessés. 

"Les émeutes et les attaques contre le Sérail de Tripoli, le tribunal chérié et le bâtiment de la municipalité, constituent une atteinte à l'État et à son prestige", a déclaré M. Diab lors de son appel au mufti Mohammad Imam. "Tous ceux qui ont participé à ces attaques seront arrêtés et déférés devant la justice", a-t-il promis. Il a annoncé avoir chargé le Haut comité de secours d'effectuer un relevé urgent de l'étendue des dégâts, de déblayer et de lancer la restauration du bâtiment municipal, qui avait pris feu jeudi soir suite à des jets de cocktails molotov et d'autres matières inflammables. 

Au téléphone avec le président du conseil municipal, Riad Yamak, le Premier ministre sortant a souligné que "rien ne pourra faire disparaître le patrimoine et l'histoire de Tripoli". Il a annoncé avoir demandé une "enquête transparente" sur les incidents de la semaine.

Hassane Diab a en outre annoncé aux deux responsables qu'une aide alimentaire serait fournie à plus de 50.000 familles tripolitaines. 

Les manifestations, qui étaient déjà quasi-quotidiennes depuis l'entrée en vigueur du nouveau confinement sanitaire à la mi-janvier, ont pris un tour violent en début de semaine. Les contestataires exprimaient leur colère contre le prolongement de ce bouclage, qui est assorti d'un couvre-feu total et qui vient aggraver les répercussions de la crise socio-économique.