Le Liban officiel et le Hezbollah condamnent le double attentat de Bagdad

Le Liban officiel et le Hezbollah ont unanimement condamné jeudi le double attentat suicide perpétré plus tôt dans la journée dans un marché populaire de Bagdad, l'attaque la plus meurtrière depuis plus de trois ans dans la capitale irakienne.

Le palais Bustros a "fermement condamné" cet attentat suicide qui a fait des "victimes civiles innocentes" et "ébranlé la stabilité" de l'Irak. Dans son communiqué, le ministère a assuré Bagdad de la solidarité du Liban avec "le peuple et le gouvernement irakiens". 
Lors d'un appel téléphonique à son homologue irakien Moustapha al-Kazimi, le Premier ministre sortant Hassane Diab a de son côté exprimé ses condoléances pour les victimes de cette attaque, qu'il a condamnée. Le président de la Chambre, Nabih Berry, a également appelé M. Kazimi pour lui présenter ses condoléances, ainsi qu'à un représentant de l'ayatollah Ali Sistani.
Le Hezbollah a également condamné cette "double attaque", exprimant la crainte d'un "retour aux explosions" en Irak après une "période de calme et de sécurité" et alors que "les demandes de la population et des officiels se font plus pressantes pour réclamer le départ des forces d'occupation américaines" dans le pays. Le parti chiite a estimé que l'imposition de sanctions américaines contre le Hachd el-Chaabi, puissante coalition de paramilitaires majoritairement pro-iranienne et intégrée à l'État, "expose à nouveau le pays" aux risques posés par l'organisation jihadiste État islamique "et d'autres terroristes". 

Trente-deux personnes ont été tuées et au moins 110 blessées par deux kamikazes qui se sont fait exploser sur un marché du centre de Bagdad. Ce double attentat suicide n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais son mode opératoire a déjà été utilisé par le passé par le groupe État islamique, qui a occupé près du tiers de l'Irak en 2014, avant que Bagdad ne déclare avoir gagné sa guerre contre les jihadistes fin 2017.