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Société - Portrait

Béchara Choucair, le Monsieur Vaccin de Biden

Ce médecin libano-américain de 47 ans a été désigné par le président élu pour coordonner la distribution du vaccin aux États-Unis.

Béchara Choucair, le Monsieur Vaccin de Biden

Béchara Choucair. Photo fournie par la famille du médecin

Le président américain élu Joe Biden, qui sera investi aujourd’hui, a fait de la lutte contre la pandémie de Covid-19 son chantier prioritaire. Alors que les États-Unis sont le pays le plus endeuillé au monde (en valeur absolue) par le coronavirus avec près de 400 000 décès, l’ancien vice-président veut inverser la tendance au plus vite. Durant les cent premiers jours de son mandat, cent millions de vaccins doivent être injectés.Pour mener à bien cette mission dantesque, l’administration Biden mise notamment sur un médecin libano-américain, Béchara Choucair. Son rôle : « Coordonner la distribution rapide, sûre et équitable des vaccins contre le Covid-19 », selon le communiqué de presse officiel. « Il ne s’y attendait pas mais il est prêt », affirme avec enthousiasme son ancien camarade et ami proche Salah Zeineddine, médecin à l’Université américaine de Beyrouth. « Il aime s’investir au niveau de la santé publique », explique pour sa part Ghassan Hamadé, son ancien professeur à l’AUB.Comment ce médecin de famille, âgé de 47 ans et célibataire, s’est retrouvé à l’un des postes les plus stratégiques de ce début de mandat ? C’est le résultat d’un parcours sans faute, qui débute au Liban et se poursuit aux États-Unis, pendant lequel il a développé son goût pour la chose publique, sa créativité et ses qualités de manager.

C’est à l’AUB, d’où il sort diplômé avec distinction, que Béchara Choucair, qui ne souhaite pas s’exprimer avant sa prise de fonction, a d’abord développé son intérêt pour la santé publique et communautaire. Il y faisait des études de chimie puis a poursuivi en médecine. « C’était un excellent étudiant », assure Ghassan Hamadé. Lors de son stage clinique, il effectue un travail de recherche dans les fermes de la Békaa pour déterminer les besoins médicaux de la population et leur offrir de meilleurs services.

L'édito d'Issa Goraïeb

Entre-deux

« Très peu d’étudiants effectuent un projet de recherche durant leur stage clinique. Lui l’a fait alors que c’était optionnel », explique M. Hamadé. Ce professeur, qui considère Béchara Choucair « comme son fils », le qualifie de curieux, courtois, travailleur et intelligent. Lors de ses études au Liban au début des années 90, il crée Medico, un journal médical rassemblant des étudiants de différentes universités locales. « C’était à une époque où les tensions entre les régions libanaises étaient toujours vives. Ce journal était le premier lien entre les différentes facultés de médecine du pays après la guerre », explique Salah Zeineddine qui ne tarit pas non plus d’éloges sur son collègue : « C’est un visionnaire et un penseur stratégique qui a une vision globale. »

« Un talent pour rassembler les gens »

En 1997, il quitte le Liban pour les États-Unis afin de poursuivre ses études en médecine familiale au Baylor College of Medecine. À son arrivée, il est choqué par les disparités qu’il observe au niveau de l’accès à la santé. C’est pour cette raison qu’il continue à œuvrer pour les plus démunis et à offrir ses services dans des cliniques pour sans-abri. En parallèle, il obtient une maîtrise en gestion des soins de santé à l’Université du Texas. En 2009, il est nommé commissaire du département de santé publique de Chicago. Avec son équipe, il lance un programme intitulé Healthy Chicago, s’intéressant à l’obésité infantile et au tabagisme chez les adolescents et les adultes. En quelques années, il en fait la première agence de santé publique de la ville. « Il possède un talent pour rassembler les gens », assure Ghassan Hamadé. Ce sont les deux moteurs de son ascension : un leadership naturel et une volonté d’offrir le meilleur système de santé possible au plus grand nombre.

Plus récemment, Béchara Choucair était le vice-président et chef de la santé publique de Kaiser Permanente, l’un des principaux fournisseurs de soins de santé intégrés et plans de santé à but non lucratif en Amérique. Il est également l’auteur de Precision Community Health, un guide sur l’innovation de la santé publique alliant politique, big data, médias et partenariat communautaire pour améliorer la santé de tous. Pour son travail, il a reçu de nombreuses distinctions. En 2019, il est désigné par la revue Modern HealthCare comme l’un des cinquante dirigeants de santé les plus influents aux États-Unis et fait partie du top 25 des meilleurs innovateurs dans ce domaine. L’année suivante, le magazine Fast Company l’inclut dans la liste des 100 personnes les plus influentes dans la santé, et dans celle des personnalités les plus créatives en affaires. Si sa carrière se dessine aux États-Unis, il n’oublie pas pour autant le Liban. Ghassan Hamadé explique que Béchara Choucair vient régulièrement au Liban pour enseigner et aider les étudiants. « Il est fier d’être libanais », conclut Salah Zeineddine avec enthousiasme.

Le président américain élu Joe Biden, qui sera investi aujourd’hui, a fait de la lutte contre la pandémie de Covid-19 son chantier prioritaire. Alors que les États-Unis sont le pays le plus endeuillé au monde (en valeur absolue) par le coronavirus avec près de 400 000 décès, l’ancien vice-président veut inverser la tendance au plus vite. Durant les cent premiers jours de son...

commentaires (9)

Et dire qu’il y a un imbécile qui a traité les Libanais expatriés de Libanais errants . le Libanais est et demeure toujours fier de ses origines, il est bosseur et entreprenant, et ne tend jamais la main pour mendier. A bon entendeur Salut .

Le Point du Jour.

00 h 47, le 21 janvier 2021

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Commentaires (9)

  • Et dire qu’il y a un imbécile qui a traité les Libanais expatriés de Libanais errants . le Libanais est et demeure toujours fier de ses origines, il est bosseur et entreprenant, et ne tend jamais la main pour mendier. A bon entendeur Salut .

    Le Point du Jour.

    00 h 47, le 21 janvier 2021

  • Et dire qu’il y a un imbécile qui a traité les Libanais expatriés de Libanais errants . le Libanais est et demeure toujours fier de ses origines, il est bosseur et entreprenant, et ne tend jamais la main pour mendier. A bon entendeur Salut .

    Le Point du Jour.

    00 h 06, le 21 janvier 2021

  • DOMMAGE POUR LE LIBAN QUI A CAUSE DU CPL ET DES MERCENAIRES QUI LE GOUVERNENT PERD SES CERVEAUX LES PLUS NECESSAIRES AU PAYS. ET L,EMIGRATION FAIT RAGE. LA TETE DOIT DEGAGER LA PREMIERE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 47, le 20 janvier 2021

  • Meanwhile au Liban on importe le virus sous toutes ses formes et on exporte nos jeunes professionnels! On doit être balla mokhh..

    Wlek Sanferlou

    13 h 31, le 20 janvier 2021

  • Dire que le Liban a des sommites tels que le Dr Choucair alors qu'on est gouverne par de la racaille!

    sancrainte

    13 h 05, le 20 janvier 2021

  • Commentaire inutile de l'OLJ: "âgé de 47 ans et célibataire,"

    Roger Xavier

    10 h 13, le 20 janvier 2021

  • Si ce Monsieur etait au Liban, il aurait été completement ignoré, et on aurait choisi pour cette mission cruciale un incompetent, et ceci pour des raisons clientelistes.

    Tina Zaidan

    09 h 33, le 20 janvier 2021

  • Le Liban a desesperement besoin de personnes comme lui pour prendre la relève de ces criminels inconscients et irresponsables qui nous ont été assignes pour ces fonctions...

    CW

    08 h 48, le 20 janvier 2021

  • Bravo pour Dr. Choucair! Ca fait plaisir de voir des Libanais réussir et s’épanouir partout dans le monde. Dommage qu'au Liban on n'a que des ignares aux postes de responsabilité...

    Fadi Chami

    07 h 00, le 20 janvier 2021

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