La frontière avec le Royaume-Uni reste fermée "jusqu'à nouvel ordre"

Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé jeudi que les frontières françaises avec le Royaume-Uni resteraient "fermées jusqu'à nouvel ordre" pour empêcher la propagation d'une variante du Covid-19, après que "deux clusters à risque" avaient été détectés en France.

Plus précisément, après 48H00 de fermeture totale, la circulation a été rouverte juste avant Noël mais est limitée à certaines catégories (résidents dans l'un ou l'autre des deux pays et pour raisons professionnelles, notamment) et sous condition d'avoir effectué un test PCR négatif dans les 72H00 précédant le voyage.

"Nous avons décidé le 20 décembre dernier de fermer les frontières avec le Royaume-Uni et cette mesure sera prolongée jusqu'à nouvel ordre", a affirmé M. Castex lors d'une conférence de presse, précisant que "seules certaines catégories de personnes" pourraient la franchir, à condition d'être testées avant d'entrer en France. Interrogé ultérieurement par l'AFP, le chef du gouvernement a précisé que c'était "le statu quo" et que les frontières étaient "fermées".

Toutefois, il reste quelques exceptions, a-t-il reconnu, comme les "citoyens résidant en Grande-Bretagne" ou d'autres catégories "comme les routiers" pour lesquels un test PCR négatif est requis avant leur entrée en France. Plusieurs milliers de camions franchissent chaque jour la Manche à bord de ferries ou à travers le Tunnel.

Ce que vient d'annoncer le Premier ministre "ne va pas changer grand-chose" pour nous, a dit le directeur général du port de Calais, Benoît Rochet. "Ils exigent toujours la présence d'un test négatif au Covid et au variant anglais, contrôlé par les agents en Angleterre avant l'accès au port de Douvres. C'est la prolongation de cette mesure d'exception", mise en place depuis la semaine de Noël, a-t-il dit.

Le Premier ministre a indiqué avoir demandé une évaluation "des modalités d'application" des mesures en cours. En outre, le conseil scientifique français va être amené à se prononcer sur le "virus mutant" détecté au Royaume-Uni, "en début de semaine prochaine". "Nous pourrions être amenés à prendre d'autres mesures mais certainement pas d'allègement", a averti M. Castex.

Le chef du gouvernement et le ministre de la Santé Olivier Véran se sont montrés très inquiets d'une diffusion sur le territoire français de la variante britannique que M. Véran a dit vouloir "à tout prix éviter". Pour le moment, deux foyers (clusters) ont été identifiés, en région parisienne et en Bretagne.