Ce qui reste d'un camp de réfugiés syriens, le 27 décembre 2020 après avoir été incendié par de jeunes libanais à Miniyé, au Liban-nord. Photo AFP / Ibrahim CHALHOUB
Le Hezbollah a condamné lundi l'incendie criminel d'un camp de réfugiés syriens à Bhannine-Minié, au Liban-nord, dans la nuit de samedi à dimanche, et qui a suscité un tollé au Liban et en Syrie voisine.
"Le Hezbollah condamne l'incendie de tentes de réfugiés syriens perpétré par certaines personnes dans la localité de Bhannine-Minié et considère que ce qui s'est passé est un crime contre des citoyens syriens innocents", écrit la formation dirigée par Hassan Nasrallah. "Le parti appelle les parties compétentes à poursuivre les auteurs et à les sanctionner le plus sévèrement possible afin que ce genre d'incidents douloureux ne se reproduisent pas", ajoute le Hezbollah, qui appelle à "préserver l'esprit de coopération et de fraternité entre les peuples libanais et syrien".
L'important incendie a ravagé tout un campement situé près de la ville de Bhannine. Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a confirmé qu'au moins quatre réfugiés ont été hospitalisés. Le drame a commencé par une "altercation" opposant un membre d'un puissant clan du Nord du Liban, el-Mir, et des "travailleurs syriens", selon l'une des versions des faits. D'autres jeunes de ce clan sont intervenus et ont incendié certaines tentes où vivaient des réfugiés. L'armée a arrêté deux Libanais et six syriens. Au Liban et en Syrie, les réactions indignées ont fusé.
Les plus commentés
Le faux pas de Samir Geagea… et de l’opposition ?
Crimes israéliens commis au Liban dès le 7 octobre : quelle suite au recours du gouvernement libanais devant la CPI ?
« Lollars », « éligibles », « illégitimes »... les vrais enjeux de la classification des dépôts