Le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, a annoncé mercredi depuis le palais présidentiel de Baabda que le Liban voulait reprendre contact avec le cabinet international Alvarez & Marsal pour mandater une nouvelle fois celui-ci pour mener l'audit juricomptable de la Banque du Liban et d'autres administrations publiques.
"Il a été décidé, en vertu de la loi adoptée par le Parlement et des décisions du gouvernement, de prendre contact avec le cabinet Alvarez & Marsal afin de suivre l'audit juricomptable de la Banque du Liban, des ministères, des Offices indépendants, des caisses et des institutions publiques", a annoncé M. Wazni à l'issue d'un entretien avec le président Aoun, selon le palais de Baabda.
Le ministre sortant, cité par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), a indiqué que "les contacts avec le cabinet débuteront aujourd'hui". Il a également affirmé qu'Alvarez & Marsal "a envoyé une lettre il y a dix jours à la Banque du Liban, lui disant être prêt à retravailler avec l'Etat libanais".
Le cabinet Alvarez & Marsal, qui était en charge de l'audit juricomptable de la Banque centrale, avait jeté l'éponge il y a plus d'un mois à la suite du refus de la BDL et du ministère des Finances de remettre certains documents sous prétexte du secret bancaire. A la suite de cela, le 27 novembre dernier, le Parlement s’était déclarée en faveur d’un audit juricomptable général de tous les comptes publics, qui engloberait la Banque du Liban (BDL) et toutes les institutions étatiques. La Chambre a adopté lundi une loi autorisant la levée du secret bancaire pour une durée d'un an. Mais cette levée pose de nombreuses questions, selon plusieurs experts.
L'audit de la BDL et des institutions publiques est une réforme clé dans la lutte contre la corruption, un combat réclamé par la rue depuis le soulèvement populaire du 17 octobre et par la communauté internationale comme condition sine qua non du déblocage des aides pour le pays du Cèdre, en proie à une crise économique et sociale sans précédent. Mardi, une poignée de manifestants ont tenu un sit-in devant le Palais de justice de Beyrouth en faveur de la mise en place de cet audit et ont réclamé l'internationalisation de ce dossier, signe du manque de confiance dans les autorités locales.
commentaires (5)
Bon, je vais quand même finir de lire mon Spirou, Astérix et 3 Iznogouds... C'est quand même bien plus sérieux! ..... Oups, je m'excuse auprès de Spirou, Astérix et Iznogoud, pour les avoir comparer à notre minable bande-décriée!
Wlek Sanferlou
21 h 38, le 23 décembre 2020