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Dernières Infos - Crise au Liban

Sit-in d'étudiants en médecine de l'AUB contre l'indexation "soudaine" des frais universitaires

Sit-in d'étudiants en médecine de l'AUB contre l'indexation

Des étudiants en médecine de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) manifestant le 11 décembre 2020. Capture d'écran d'une vidéo publiée sur le groupe Facebook Akhbar al-Saha

Des étudiants en médecine de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) ont manifesté vendredi devant cet établissement, pour dire que les universitaires "ne peuvent pas porter seuls le poids" de la crise économique et financière au Liban, alors que l'AUB a indexé "soudainement", selon eux, les frais des études au taux de 3.900 livres libanaises contre un dollar, au lieu du taux officiel de 1.500 livres, comme c'était le cas jusqu'à présent. Ces étudiants se sont dits "prêts à négocier" avec l'administration de l'université américaine afin de trouver une alternative à cette indexation. 

Le taux de 3.900 livres est observé par les banques pour certaines transactions, ainsi que chez les changeurs agréés, sur un nombre très limité d'opérations de change, tandis que le taux, officiel, de 1.500 livres, est devenu quasiment virtuel, sauf par exemple pour les versements de la majorité des salaires. 

"Nous voulons adresser un message à l'administration de l'université : nous ne pouvons pas porter seuls le poids de l'effondrement économique dans le pays", a déclaré un étudiant, en blouse blanche médicale, interrogé par la chaîne locale LBCI. Il a déploré le fait que la décision d'indexer les frais de scolarité avait été "soudaine" et était survenue "sans aucune concertation avec les étudiants, pour trouver une alternative". "Très peu d'étudiants en médecine peuvent faire face à cette augmentation des frais", a-t-il souligné, regrettant que désormais, ils se retrouvent devant deux choix : "abandonner leurs rêves après cinq ou six ans d'étude", ou "faire face à la décision de l'administration universitaire". "Nous sommes prêts à négocier pour trouver une alternative", a lancé cet étudiant. 

Depuis le début de la crise financière et économique au Liban, il y a plus d'un an, les banques ont imposé des restrictions aussi drastiques qu'illégales sur les retraits des dépôts. La monnaie nationale, indexée sur le dollar, a connu une forte dévaluation. Il faut ces derniers jours plus de 8 000 livres pour un dollar au taux du marché noir.

Des étudiants en médecine de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) ont manifesté vendredi devant cet établissement, pour dire que les universitaires "ne peuvent pas porter seuls le poids" de la crise économique et financière au Liban, alors que l'AUB a indexé "soudainement", selon eux, les frais des études au taux de 3.900 livres libanaises contre un dollar, au lieu du taux officiel...