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Nos Lecteurs ont la Parole

Bernard Tyan, une force de la nature

À ceux qui le connaissent et ceux qui ne le connaissent pas encore, je voudrais parler d’une force de la nature, d’une détermination inspirante devant laquelle chacun ne peut que s’incliner : le docteur Bernard Tyan.

Oui, Bernie est mon ami, mais devant sa pugnacité, son courage, sa puissance rayonnante, la décence ne me permet pas de l’appeler autrement que Monsieur, Docteur Bernard Tyan.

On m’avait demandé si j’avais « peur » de lui parler, de le revoir après « ça », après « ce qu’il s’est passé », après l’innommable mais qui par la volonté de Dieu n’a pas pu enlever le docteur Bernard Tyan à ce bas monde. Avais-je peur ? Non, pas la moindre peur et j’avais bien raison.

Bernard était encore là et c’était ce qui comptait.

Ce fut la volonté de Dieu et elle fut pour chacun ce qu’elle fut.

Mais voici pourquoi je n’avais pas peur. Pour Bernard, la volonté de Dieu était déjà faite depuis bien longtemps, lorsqu’il avait mis en lui cette force combative, cette détermination inébranlable de toujours se surpasser, de repousser ses limites, d’utiliser au mieux ses capacités, ses dons pour gagner ses combats.

Et encore aujourd’hui, en parlant à Bernard, en l’écoutant, en l’observant je réalise combien cet homme, dans cette épreuve incommensurable de souffrance qui est la sienne, a su honorer Dieu en démultipliant ses « talents » si l’on devait interpréter la parabole des Talents, selon l’Évangile de saint Matthieu.

Bernard a lutté sans relâche dès l’instant où il a ouvert les yeux à l’hôpital. Sans jamais renoncer, sans complainte, sans la moindre lamentation, il a travaillé sur lui, dans la douleur et sans relâche pour retrouver les fonctions de son visage tuméfié dans un parcours de convalescence ponctué d’opérations et de traitements de réhabilitation.

Sa volonté de ne pas rester seulement spectateur passif de ses opérations, d’intervenir dans les soins qui lui sont dispensés, ce moral à toute épreuve qui le pousse tous les jours à se surpasser par des exercices contraignants et douloureux lui ont permis de recouvrer ses fonctions en un temps exceptionnellement court.

Et dans cette épreuve jonchée de contraintes et de souffrances, il est resté le docteur Bernard Tyan. Oui ! il a travaillé, continué d’exercer sa mission avec professionnalisme, rigueur, responsabilité et empathie à l’égard de chacun de ses patients et de sa famille.

Bénis soient les patients entre ses mains précieuses et bienveillantes ; bénie soit chaque personne qui croise son chemin et que rougisse chaque visage tenté de se plaindre devant cette force de la nature.

Si le Liban devait être un homme, qu’il soit le docteur Bernard Tyan !


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À ceux qui le connaissent et ceux qui ne le connaissent pas encore, je voudrais parler d’une force de la nature, d’une détermination inspirante devant laquelle chacun ne peut que s’incliner : le docteur Bernard Tyan. Oui, Bernie est mon ami, mais devant sa pugnacité, son courage, sa puissance rayonnante, la décence ne me permet pas de l’appeler autrement que Monsieur, Docteur Bernard Tyan.On m’avait demandé si j’avais « peur » de lui parler, de le revoir après « ça », après « ce qu’il s’est passé », après l’innommable mais qui par la volonté de Dieu n’a pas pu enlever le docteur Bernard Tyan à ce bas monde. Avais-je peur ? Non, pas la moindre peur et j’avais bien raison.Bernard était encore là et c’était ce qui comptait. Ce fut la volonté de Dieu et elle fut...
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