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Politique - Gouvernement

Le GIS exprime son « inquiétude croissante »

Les réacteurs de la formation du futur cabinet sont complètement à l’arrêt et le groupe déplore les retards et l’aggravation de la crise.

Le GIS exprime son « inquiétude croissante »

Le président Michel Aoun (c), à la tête d’une réunion du Conseil supérieur de défense, le 10 novembre dernier. Photo d’archives AFP/HO/Dalati et Nohra

Le Groupe international de soutien (GIS) au Liban a une nouvelle fois appelé hier les autorités à former un gouvernement sans plus attendre, afin de mettre en place les réformes nécessaires pour sortir le pays de la grave crise économique et sociale qu’il connaît depuis plus d’un an.

Dans un communiqué publié hier à Beyrouth, le GIS « note avec une inquiétude croissante la crise économique et sociale qui s’aggrave » et « déplore les retards continus dans la formation d’un nouveau gouvernement capable d’assurer de manière urgente les réformes nécessaires et d’alléger la détresse profonde de la population libanaise ». Le GIS a également souligné « la nécessité pour les dirigeants politiques libanais de former un cabinet capable de mener les réformes nécessaires, sans plus tarder ».

Le texte appelle également le gouvernement sortant et les membres du Parlement à « entièrement et immédiatement assumer leurs responsabilités, en prenant toutes les mesures disponibles sur le plan législatif et exécutif afin de réduire la crise économique à laquelle sont confrontés les familles et les commerces libanais ». Le GIS a en outre salué « la volonté de la France d’organiser une conférence internationale humanitaire en soutien à la population libanaise, début décembre, et qui sera coprésidée par les Nations unies, sans s’écarter du besoin urgent d’une formation du gouvernement et d’une réalisation des réformes ».

Le GIS regroupe l’ONU, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, ainsi que l’Union européenne et la Ligue arabe. Il a été lancé en septembre 2013 par le secrétaire général de l’ONU et l’ancien président Michel Sleiman afin de mobiliser un soutien et une assistance à la stabilité, à la souveraineté et aux institutions étatiques du Liban.

Des perspectives bloquées

La semaine dernière, le GIS avait déjà fait état d’« une grande inquiétude » face à la crise « complexe et de plus en plus grave » dans le pays, déplorant l’absence de réaction sur ce plan de la part des institutions étatiques et financières.

Les tractations gouvernementales menées depuis près d’un mois par le Premier ministre désigné, Saad Hariri, n’en finissent plus de s’enliser face aux demandes et conditions posées par les différents partis politiques. Les perspectives de naissance du futur gouvernement sont totalement bloquées à court terme, confirme notre correspondant politique Mounir Rabih. Celui-ci décrit une opération de plus en plus complexe, en raison des pressions américaines et des paris de certains sur une nouvelle administration US qu’ils espèrent plus clémente envers l’axe iranien. Ce qui explique les sombres pronostics de certains médias qui, dernièrement, prédisent que le prochain gouvernement ne verrait pas le jour avant février. « Selon des sources proches de l’ambassade des États-Unis au Liban, ces paris sont totalement infondés parce que la politique américaine ne changera pas », ajoute-t-il.

Concernant le communiqué du GIS, Mounir Rabih rapporte des informations selon lesquelles l’Union européenne se dirige progressivement vers une politique de suspension des aides au Liban, excepté les aides humanitaires à proprement parler. « Ce serait alors un indicateur très négatif vis-à-vis de la classe politique, explique-t-il. En fin de compte, toutes les positions se rapprocheront de la position américaine, plus sévère à l’encontre des politiciens libanais. »

Le Groupe international de soutien (GIS) au Liban a une nouvelle fois appelé hier les autorités à former un gouvernement sans plus attendre, afin de mettre en place les réformes nécessaires pour sortir le pays de la grave crise économique et sociale qu’il connaît depuis plus d’un an.Dans un communiqué publié hier à Beyrouth, le GIS « note avec une inquiétude croissante la...

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