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Dernières Infos - Liban

"Accélérer la formation d'un gouvernement de spécialistes pour sauver le pays", appelle le bloc berryste

Le président de la Chambre, Nabih Berry, présidant une réunion du bloc parlementaire du Développement et de la libération, à Aïn el-Tiné. Photo Parlement libanais / Hassan Ibrahim

Le groupe parlementaire du "Développement et libération", affilié au mouvement Amal du président du Parlement, Nabih Berry, a appelé mercredi à "accélérer la formation d'un gouvernement de spécialistes conformément à l'initiative française". Il est par ailleurs revenu sur les dossiers actuels, donc l'audit juricomptable et la proposition de loi électorale faite par le parti.

"Le seul dossier qui ne peut plus tolérer les retards et la procrastination est la formation sans tarder d'un gouvernement de spécialistes, conformément à l'initiative française", a affirmé le secrétaire général du Mouvement, Anwar Khalil, à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire. Le groupe a clairement critiqué, sans les nommer, le président de la République, Michel Aoun, et la formation qu'il a fondé, le Courant patriotique libre dirigé par Gebran Bassil, ainsi que le Premier ministre désigné, Saad Hariri. Il a ainsi exprimé son opposition aux demandes de "critères unifiés" et de "rotation" des portefeuilles ministériels, deux demandes brandies par le CPL et la formation haririenne.

Les tractations gouvernementales menées depuis près d'un mois par Saad Hariri s'enlisent face aux demandes et conditions posées par les différents partis politiques, qui veulent prendre part au prochain cabinet censé être une équipe "de mission" resserrée, comme définie dans l'initiative du président français Emmanuel Macron, le 1er septembre à Beyrouth.

"Le seul critère de composition et de sélection des ministres doit être la capacité à sauver le Liban, empêcher son effondrement, fortifier son unité, maintenir la paix civile et restaurer la confiance de son peuple et du monde dans le Liban", a encore estimé M. Khalil, alors que le pays est en proie à une crise financière, politique et sociale sans précédent. Une crise encore renforcée par le retrait de l'audit juricomptable de la Banque centrale. En effet, le cabinet de conseil Alvarez & Marsal, en charge de l'audit des comptes de la Banque du Liban, a rompu son contrat vendredi, alors qu'il n'était pas parvenu à obtenir tous les documents requis de la Banque du Liban, qui prétexte du secret bancaire. Le bloc berryste a affirmé dans ce cadre qu'il "continuait à soutenir un audit complet de tous les ministères, institutions et départements sans exception", rappelant qu'il a pris "l'initiative de faire une proposition de loi à cet égard, en espérant qu'il bénéficiera du soutien de tous les blocs parlementaires".

Sur un autre plan, et suite à l'opposition des deux grands partis chrétiens, Forces libanaises et Courant patriotique libre, à une modification de la loi électorale qui instaurerait une "circonscription unique" et désavantagerait la représentativité chrétienne, le bloc affilié à Amal a exprimé sa surprise d'une telle "mobilisation sectaire". "Le bloc confirme son ouverture à toute discussion constructive loin des tensions et de la rhétorique populiste pour parvenir à une loi électorale moderne qui garantit l'équité de la représentation et fait passer le Liban de la logique du confessionnalisme à la logique d'un État civil moderne", a affirmé son secrétaire général.

Enfin, le bloc parlementaire a appelé à l'application de la loi sur le dollar étudiant, adoptée le 16 octobre dernier. Cette loi, que les banques refusent pour l'heure d'appliquer, permet le transfert à l'étranger d'un montant annuel de 10.000 dollars sur base du taux officiel de 1.515 livres libanaises pour un dollar à tout étudiant inscrit dans une université étrangère pour l’année 2020-2021, alors que les Libanais pâtissent depuis plus d'un an de restrictions bancaires aussi drastiques qu'illégales et que le dollar s'échange ces derniers jours sur le marché noir à plus de 8.000 LL.

Le groupe parlementaire du "Développement et libération", affilié au mouvement Amal du président du Parlement, Nabih Berry, a appelé mercredi à "accélérer la formation d'un gouvernement de spécialistes conformément à l'initiative française". Il est par ailleurs revenu sur les dossiers actuels, donc l'audit juricomptable et la proposition de loi électorale faite par le parti."Le seul...