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Dernières Infos - Audit juricomptable

L'abandon d'Alvarez & Marsal est "une nouvelle manche de gagnée pour la corruption", selon Diab



L'abandon d'Alvarez & Marsal est

Le Premier ministre démissionnaire, Hassane Diab, au Sérail, le 10 août 2020. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais démissionnaire, Hassane Diab, a estimé vendredi soir que la résiliation du contrat entre le cabinet de conseil Alvarez & Marsal et l'Etat libanais concernant le volet juricomptable de l'audit des comptes de la Banque centrale était "une nouvelle manche de gagnée" pour la corruption dans le pays.

"Le mur de la corruption qui s'élève face aux réformes est très épais et haut", a écrit M. Diab sur Twitter, qui a estimé que la classe corrompue "n'allait pas se rendre facilement et allait se battre férocement pour se protéger". "Mais nous sommes persuadés qu'au final, ces corrompus tomberont", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, ils ont fait tomber l'audit juricomptable. C'est une nouvelle manche de gagnée pour la corruption", a-t-il affirmé. Et de souligner qu'il "ne se laissera pas envahir par le désespoir et que la volonté des Libanais vaincra".

Le cabinet international Alvarez & Marsal, que l’État avait mandaté en septembre pour mener le volet juricomptable de l’audit de la Banque du Liban, a décidé de jeter l’éponge, après avoir conclu qu’il ne parviendrait pas à obtenir les documents nécessaires réclamés à la Banque centrale pour mener à bien sa mission, même à l’issue du délai supplémentaire de trois mois convenu le 5 novembre dernier. Cette annonce a été faite plus tôt dans la journée, via le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni.

L’audit de la BDL, et plus précisément son volet juricomptable, qui vise à remonter à la source des transactions passées par l’institution pour détecter d’éventuelles fraudes, est une des principales réformes réclamées par les soutiens du Liban, qui traverse une grave crise économique et financière. Son lancement effectif est de fait un des prérequis pour le déblocage de l’assistance financière que le Liban a sollicité du Fonds monétaire international en mai – sans succès pour l’instant.

Le Premier ministre libanais démissionnaire, Hassane Diab, a estimé vendredi soir que la résiliation du contrat entre le cabinet de conseil Alvarez & Marsal et l'Etat libanais concernant le volet juricomptable de l'audit des comptes de la Banque centrale était "une nouvelle manche de gagnée" pour la corruption dans le pays."Le mur de la corruption qui s'élève face aux réformes est...