Rechercher
Rechercher

Société - Liban

Annulation de la mise sous scellés d'une école de voile à Batroun

Le président de l’école de voile du Lebanese Yacht Club (LYC) s'est engagé à "retirer les structures qui bloquent la vue du littoral et à s'éloigner de la limite des terrains avoisinants".

Annulation de la mise sous scellés d'une école de voile à Batroun

L’école de voile du LYC à Batroun. Photo D.R.

L’avocat général près la Cour de cassation, Ghassan Khoury, a décidé d'annuler mardi la mise sous scellés, vendredi, de l’école de voile du Lebanese Yacht Club (LYC), à Thoum, dans la région de Batroun, et qui faisait l'objet d'une plainte pour "occupation illégale d’un bien-fonds public maritime".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le juge Khoury a entendu le président du club, Rabih Salem, dans le cadre de cette affaire. Ce dernier s'est engagé à "retirer les structures qui bloquent la vue du littoral, notamment certaines voiles, et à s'éloigner de la limite des terrains avoisinants". Le juge Khoury a également accordé au président du club "un délai pour consulter le ministère des Travaux publics et des Transports". A la suite de cette audition, la cire rouge apposée a été retirée mais l'enquête auprès de la police criminelle reste ouverte. Rabih Salem affirme avoir présenté hier un recours pour contester la décision du juge auprès du procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate.

La mise sous scellés avait eu lieu vendredi, à la suite d'une plainte déposée par une société propriétaire du terrain voisin, Azur bleu, pour "occupation illégale d’un bien-fonds public maritime". Le LYC se défend, assurant détenir un permis d’utilisation du site émanant du ministère des Travaux publics et des Transports, et estime que son activité préserve le littoral qui reste accessible au public.

Consacrée à l’apprentissage de la navigation, l’école permet aux enfants de plus de sept ans d’exercer une activité sportive dans un environnement préservé, en contact avec la nature. Renfermant une source naturelle, le périmètre sur lequel se trouve l’école de voile fait partie du domaine public maritime. Depuis 2015, le LYC s’est vu octroyer une licence d’utilisation délivrée par le ministère des Travaux publics et des Transports à la condition de préserver le caractère écologique du bien-fonds. Le ministère avait justifié cette licence par le fait que l’association est d’utilité publique et à but non lucratif. Celle-ci compte d’ailleurs sur les donations de philanthropes attachés aux causes environnementales et culturelles. Le président du club, Rabih Salem, affirme que le LYC a fait de cette plage un lieu comparable au littoral du sud de la France.

La mise sous scellés de l’école de voile avait suscité un tollé sur les réseaux sociaux et dans les milieux activistes, alors que d'imposants complexes balnéaires violent les lois en matière de protection du littoral sans être inquiétés. Le Mouvement écologique libanais (LEM), fondé par Paul Abi Rached, qui regroupe 60 ONG environnementales, a publié un communiqué dans lequel il se demande si la décision du juge Khoury ne serait pas dans "l’intérêt d’un autre bien-fonds".

Le juge Oueidate réagit

Réagissant à cette affaire sans l'évoquer nommément, le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a précisé que "la décision de mise sous scellés intervient après toute violation qui ne peut être régularisée. Les compensations financières payées par les contrevenants sont collectées sur tout le territoire libanais, indépendamment de l'identité de l'auteur des irrégularités ou des personnes lésées". Le bureau de presse du juge Oueidate critique ensuite "les attaques dont le juge en charge du dossier fait l'objet dans les médias et sur les réseaux sociaux", rappelant que "tout propos insultant à l'égard des juges fera l'objet de poursuites".

L’avocat général près la Cour de cassation, Ghassan Khoury, a décidé d'annuler mardi la mise sous scellés, vendredi, de l’école de voile du Lebanese Yacht Club (LYC), à Thoum, dans la région de Batroun, et qui faisait l'objet d'une plainte pour "occupation illégale d’un bien-fonds public maritime".Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le juge Khoury a entendu...

commentaires (3)

Pour une fois que nos plages servent à distraire nos enfants et non à bétonner et à créer des complexes illégaux sur des terrains maritimes avec des signatures de nos valeureux corrompus en mettant dans leur poche la fameuse commission illégale. A quand la destruction de toutes ces créations illégales qui détruisent nos plages et nous privent d'accès à la mer qui appartient à tout le monde.

Citoyen

18 h 29, le 17 novembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Pour une fois que nos plages servent à distraire nos enfants et non à bétonner et à créer des complexes illégaux sur des terrains maritimes avec des signatures de nos valeureux corrompus en mettant dans leur poche la fameuse commission illégale. A quand la destruction de toutes ces créations illégales qui détruisent nos plages et nous privent d'accès à la mer qui appartient à tout le monde.

    Citoyen

    18 h 29, le 17 novembre 2020

  • Maman les p'tits bateux qui vont sur l'eau n'auront plus de voiles ... ?

    Remy Martin

    18 h 16, le 17 novembre 2020

  • On connaît désormais les dessous de cette histoire, et ceux qui sont derrière, (le duc de Batroun)... Effeciivement , des voiles faseyant au vent , défigurent l’horizon , mais des verrues urbaines , construites sur les biens domaniaux , en toute illégalité, certaines depuis des décennies , sont un joyau architectural classé au patrimoine mondial , et flattent le regard ou qu’il se pose...

    LeRougeEtLeNoir

    17 h 05, le 17 novembre 2020

Retour en haut