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Campus - BEYROUTH

La musique pour panser les plaies

Étudiant et musicien, Charbel Iskandar rend hommage, en chanson, à la capitale libanaise meurtrie par l’explosion du 4 août.

La musique pour panser  les plaies

Quelques jours après la double explosion de Beyrouth, Charbel Iskandar enregistre en studio sa toute première chanson dans laquelle il adresse à la population libanaise un message de soutien et de solidarité. Photo DR

Les internautes ont été conquis par la voix de Charbel Iskandar et par son talent de compositeur grâce à un premier titre émouvant, Beyrouth Samtouki Youhakina (« Beyrouth ton silence nous parle »), diffusé sur les réseaux sociaux et la plateforme Anghami après la double explosion du 4 août.

« Cette tragédie, qui a frappé de plein fouet le cœur de notre pays, m’a profondément affecté. Mon oncle, le poète Assad Makary, a ressenti le besoin de mettre des mots sur la douleur de toute la population en écrivant un texte qui m’a ému à tel point que j’ai souhaité, sur-le-champ, le transformer en chanson », confie ce jeune étudiant en sciences politiques à l’Université libanaise et en gestion à l’Université Sainte-Famille de Batroun. Déterminé à aller au bout de son projet, Charbel Iskandar s’empresse de mettre en musique le texte qu’il va interpréter. Ainsi, en quelques jours, le chanteur en herbe est prêt à enregistrer en studio sa toute première chanson dans laquelle il adresse à la population libanaise un message de soutien et de solidarité. « Je n’ai pas de mots pour exprimer mon amour pour la musique qui est pour moi un excellent médium pour traduire, dans un langage universel, nos sentiments les plus profonds et les émotions partagées collectivement », souligne le jeune musicien.

Un amour pour la musique qui remonte à loin

« Enfant, je rêvais déjà de me produire sur scène, et mes proches m’ont toujours encouragé à poursuivre dans cette voie », raconte Charbel Iskandar. Afin de développer son talent, le jeune étudiant s’est inscrit dans une école de musique, et suit assidûment, depuis sept ans, des cours à l’École d’art et de musique de Zghorta (EAM). Il y apprend à placer sa voix et à exercer son chant en exécutant des vocalises, tandis que ses enseignants l’initient à la technique des koudoud halabiya (chants d’Alep) et à l’histoire de la musique libanaise classique. Le jeune musicien, qui joue du oud, souhaite trouver le temps de se mettre prochainement à l’écriture de nouvelles chansons. Féru de musique, Charbel Iskandar ne délaisse pas ses études, même s’il a eu l’occasion de se produire sur scène lors d’événements divers. « Je suis déterminé, malgré les difficultés, à partager avec les autres ma passion pour le chant et la musique. Il n’est pas évident pour les jeunes Libanais de faire preuve d’optimisme, mais j’ose espérer que nous connaîtrons enfin des jours meilleurs en dépit des défis auxquels nous devons faire face actuellement », souligne-t-il. Évoquant son premier titre – produit par Jimmy Manaa et Maurice Abdallah et mixé par Roger Abi Akl sur un montage de Jana Rwayheb –, il conclut : « Cette chanson prouve à quel point je suis attaché à mon pays que j’aime inconditionnellement. Je reste persuadé que l’union fait la force et que les Libanais vont pouvoir, main dans la main, dépasser ces terribles épreuves. »



Les internautes ont été conquis par la voix de Charbel Iskandar et par son talent de compositeur grâce à un premier titre émouvant, Beyrouth Samtouki Youhakina (« Beyrouth ton silence nous parle »), diffusé sur les réseaux sociaux et la plateforme Anghami après la double explosion du 4 août. « Cette tragédie, qui a frappé de plein fouet le cœur de notre pays, m’a...

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