Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Arménie

Manifestation à Erevan contre l'accord sur le Nagorny Karabakh

 

Manifestation à Erevan contre l'accord sur le Nagorny Karabakh

Une jeune femme en pleurs face aux forces de l'ordre lors d'une manifestation contre l'accord sur le Karabakh, à Erevan, le 11 novembre 2020. Photo Vahram Baghdasaryan/Photolure via REUTERS

Deux à trois mille personnes ont manifesté mercredi à Erevan, malgré l'interdiction des autorités, pour dénoncer l'accord de fin des hostilités au Nagorny Karabakh consacrant une victoire de l'Azerbaïdjan, a constaté un journaliste de l'AFP. Ce rassemblement a été organisé à la mi-journée à l'appel de l'opposition sur la place emblématique de la Liberté dans le centre de la capitale arménienne, mais était théoriquement interdit du fait de la loi martiale en vigueur dans le pays depuis le début du conflit.

Dans un climat tendu, la police présente en nombre a procédé dans un premier temps à des arrestations, notamment de militants et responsables du parti Arménie Prospère. "Ce rassemblement est interdit, dispersez-vous immédiatement", a prévenu de façon répétée un officier au mégaphone.

D'abord quelques dizaines, dont des députés, les militants ont été peu à peu rejoints par des centaines de personnes, hommes et femmes, scandant des slogans hostiles au Premier ministre arménien Nikol Pachinian: "Nikol, traître", "Nikol, dégage", ou encore "le Karabakh n'est pas à vendre".

Sous la pression, après quelques bousculades et empoignades, les policiers, qui ont pris position sur les marches du grand opéra d'Erevan, toujours sur cette même place de la Liberté, ont finalement laissé le rassemblement se dérouler normalement.

"Vous ne pourrez pas arrêter tout le pays", a crié au mégaphone un député du parti Arménie Prospère, Arman Abovian, applaudi par les protestataires, poing levé et dénonçant la "capitulation" du Premier ministre face à l'Azerbaïdjan. Dans la foule, des femmes et des hommes, beaucoup d'Arméniens originaires du Nagorny Karabakh ou des proches de combattants envoyés au front, furieux que le "sacrifice" des leurs n'ait "servi à rien".

"Le Premier ministre nous a vendus, il a vendu notre terre, notre maison", s'époumone devant les caméras une quadragénaire en pleurs. Des jeunes filles en sanglots, furieuses, apostrophaient les policiers ou les nombreux journalistes présents.

Après deux heures de discours et de harangues, les manifestants ont finalement pris, dans le calme, la direction du siège du gouvernement, à près d'un kilomètre de là, sur la place de la République, où la police était déployée. Le siège du gouvernement et le Parlement avaient été envahis dans la nuit de dimanche à lundi par des centaines de manifestants en colère, peu après l'annonce par le Premier ministre de l'accord de cessez-le-feu avec l'Azerbaïdjan. Les forces de l'ordre ont depuis repris le contrôle des deux bâtiments.

Deux à trois mille personnes ont manifesté mercredi à Erevan, malgré l'interdiction des autorités, pour dénoncer l'accord de fin des hostilités au Nagorny Karabakh consacrant une victoire de l'Azerbaïdjan, a constaté un journaliste de l'AFP. Ce rassemblement a été organisé à la mi-journée à l'appel de l'opposition sur la place emblématique de la Liberté dans le centre de la...