Ô mon pays, que vois-je ?
Le même est revenu ?
Je m’insurge et j’enrage !
Que suis-je devenu ?
J’étais sorti du piège ;
J’étais le révolté
Contre l’état de siège,
Contre la saleté.
J’avais donné un gage
De détermination
Et me voici l’otage
De « tous sans exception ».
J’avais fait la promesse
De libérer les miens
Des sordides bassesses
De nos politiciens.
Je voulais tous les pendre
Suite au « big bang » du port,
Et je suis leurs méandres
Qui mènent à ma mort.
J’avais rompu mes chaînes,
Lié leur corruption
Grâce à la chaîne humaine
De la révolution !
Et ma mémoire danse
Avec le défilé
De notre indépendance…
Mais ce rêve a filé.
Et voici que les places
Qui ont brandi le Poing
Ont perdu toute trace
Du cri, parti au loin.
Ma torche a rendu l’âme ;
Mon flambeau s’est éteint ;
Mon soir, sans teint, sans flamme,
A voilé mon matin.
La crasse est revenue,
Ressortie du cassis,
Et j’en tombe des nues
Où ils se sont rassis.
Je te cherche, chérie,
Sur les lieux désertés ;
Reviens-moi, je t’en prie ;
Tu étais ma fierté.
Refais-moi, de plus belle,
Le pas de la passion
Ô toi que l’on appelle
Femme Révolution !
Revenons à la charge !
Faisons face à l’horreur !
Qu’ensemble on se décharge
De leur poids de malheur !
Du fond de la tourmente
Poussons un autre cri :
Le cri qui épouvante
Leur mal et le proscrit.
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