Le Hezbollah a dénoncé vendredi soir les sanctions imposées plus tôt dans la journée par l'administration américaine contre le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, son allié politique, estimant qu'il s'agissait d'une "décision purement politique et d'une ingérence grossière" dans les affaires libanaises.
Le Hezbollah "dénonce la décision prise par le Trésor américain" contre Gebran Bassil, a annoncé le parti chiite dans un communiqué, qualifiant ces sanctions de "décision purement politique et d'une ingérence flagrante et grossière dans les affaires internes du Liban". "Les Etats-Unis parrainent le terrorisme et l'extrémisme dans le monde autant que la corruption, les corrompus et les dictatures", a accusé le Hezbollah, ce qui, selon lui, en fait "le dernier pays ayant le droit de parler de lutte contre la corruption". Cette décision vise à "soumettre une grande formation politique libanaise aux conditions et diktats américains sur le Liban", ajoute le parti qui affiche sa solidarité avec le CPL et son chef.
Baabda n'a de son côté fait "aucun commentaire" sur ces sanctions, selon notre correspondante au palais Hoda Chédid.
Le Trésor et le département d'Etat américains ont imposé des sanctions contre Gebran Bassil, qu'ils ont accusé d'être "en première ligne de la corruption" au Liban. La diplomatie US a encore estimé que la corruption du chef du parti aouniste avait "aidé et encouragé" les opérations du Hezbollah.
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