Des parents de jeunes étudiants à l'étranger ont manifesté mardi devant le siège de la Banque du Liban (BDL) à Beyrouth afin de réclamer la mise en application de la loi sur le "dollar étudiant", adoptée le 16 octobre. Celle-ci devrait leur permettre de transférer un montant annuel de 10 000 dollars sur la base du taux de 1 515 livres libanaises pour un dollar à tout étudiant inscrit à l’étranger pour l’année 2020-2021.
En raison de ce sit-in, suivi d'une conférence de presse, la route était bloquée devant la BDL, dans le quartier de Hamra. Les parents d'étudiants ont dénoncé lors de cette manifestation le retard de l'application de la loi et la "procrastination des banques" à ce sujet. Un porte-parole des contestataires a critiqué "les tergiversations qui se poursuivent" concernant l'application de la loi, soulignant qu'un mois après son adoption "rien n'a été mis en place". "Ne pouvant plus payer leurs frais de scolarité, nos enfants ne peuvent plus suivre leurs cours et dorment dans la rue", a-t-il déploré.
Ce mouvement de protestation a été marqué par des échauffourées limitées entre les manifestants et les forces de l'ordre, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
La BDL planche depuis l’adoption de ce texte sur un "mécanisme central" afin d’éviter les fraudes, alors que les banques imposent depuis plus d'un an des restrictions drastiques et illégales sur tous les transferts et transactions en devises. Lundi, la banque centrale avait annoncé qu'elle allait évoquer ce mécanisme le plus rapidement possible avec le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni.
Dans un tweet, le ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub, a appelé mardi à l'application "immédiate et sans tergiversation" du "dollar étudiant". "C'en est assez de priver les étudiants et leurs parents de leurs droits les plus élémentaires".
Les plus commentés
Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban
Mobilisation propalestinienne à la Sorbonne : des étudiantes racontent à « L’OLJ » leur arrestation
À Gaza, le Hamas entend continuer à exister militairement et politiquement