Et le flambeau s’installe
À la porte du port
Qui sort toujours son râle,
Qui sent toujours la mort.
Il se lève, il attire
Comme un puissant aimant
Beaucoup de cœurs aimants
Qui ont connu le pire.
Et le flambeau s’allume
Des flammes de l’espoir ;
De son œil il rallume
L’aube vêtue de noir ;
Il étale la date
De la révolution
Dans une ébullition
De lettres écarlates.
Et le flambeau s’élève
Sur les ruines du port,
Et rejaillit le rêve
D’un État libre et fort ;
D’un Liban sans partage,
Sans vols, sans quotes-parts,
Sans armements épars,
Aux politiques sages.
Et le flambeau relève
Un plant de majesté :
Un cèdre dont la sève
Déborde de fierté.
De sa chaste étincelle
Il met le feu aux fronts
Qui font face à l’affront,
Qui brûlent de plus belle.
Et le flambeau soulève
Un peuple aux quatre coins ;
Après la pause brève
L’hymne se porte au loin.
C’est l’heure, il se réveille
Comme un furieux volcan
Pour couvrir le Liban
De ses torches vermeilles.
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