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Économie - Monnaie

Le flou s’installe sur le marché des changes

Le flou s’installe sur le marché des changes

Un passant devant un bureau de change à Beyrouth. Photo AFP

Le taux de change dollar/livre a affiché des fluctuations erratiques au cours du week-end écoulé, à tel point que certains sites, comme lebaneselira.org, n’ont pas réussi à donner les taux moyens auquel s’achetait un dollar sur le marché noir. Samedi matin, plusieurs sites ou applications ont indiqué qu’au plus bas, le billet vert s’échangeait contre 6 350 livres. Il s’échangeait contre 7 000 livres vendredi. Samedi soir, le taux remontait à 6 700 livres pour un dollar.

Mais au-delà des fluctuations du taux, le problème majeur du week-end était tout simplement l’accès aux dollars. Si une source proche du syndicat assurait que certains agents ont vendu des dollars au taux de 6 500 livres, plusieurs personnes ont déclaré à L’Orient-Le Jour que la grande majorité des agents de change refusaient d’en vendre à moins de 9 000 livres.

Dans ce contexte, plusieurs experts évoquaient, notamment sur les réseaux sociaux, une injection de dollars sur le marché, pour expliquer la baisse du taux. Une source proche du marché des changes, interrogée hier par L’Orient-Le Jour, évoquait pour sa part une manipulation du marché, estimant que les « taux étaient artificiellement bas dans le but de montrer une certaine confiance envers Saad Hariri », désigné Premier ministre jeudi. Cette source anticipe, en outre, un « rebond violent, sous peu, du taux de change (qui flirtera à nouveau avec les) 10 000 livres » atteints en juillet, car il n’est pas tenable de continuer, selon elle, ainsi, les injections de dollars sur le marché.

Le mécanisme de la BDL

La source proche du syndicat, bien qu’étant elle aussi certaine de la prochaine hausse des taux, réfute toute manipulation ou encore que les taux affichés ce week-end soient « artificiels ». Elle explique la fluctuation des taux par la volonté de la Banque du Liban (BDL) de limiter la masse monétaire, en demandant aux importateurs de blé, de carburant, de médicaments et de matériel médical, de lui fournir des livres libanaises en espèces pour pouvoir importer au taux de change officiel de 1 507,5 livres (circulaires n° 530 et 535), ainsi qu’en réduisant le plafond de retrait des banques depuis leurs comptes courants (elles peuvent toutefois retirer depuis leurs comptes bloqués). La BDL s’est d’ailleurs vantée de cette baisse du taux dollar/livre vendredi soir dans un communiqué en pointant du doigt le passage du taux de change de « 9 000 livres à 7 000 livres la semaine dernière ». Bien que la seconde source citée estime que cette mesure n’a pas eu d’effet sur le taux de change, la source proche du syndicat affirme que grâce à ce mécanisme, « l’offre de livres sur le marché a diminué », obligeant ainsi les agents de change sur le marché noir à accepter de vendre leurs dollars à moins cher. Elle ajoute également que « durant les week-ends, la demande de dollars baisse », les entreprises étant fermées. « C’est la peur de ceux qui possèdent des dollars qui a accentué cette baisse, car ils se sont précipités pour vendre leurs billets verts », explique-t-elle. Cette source assure toutefois que le taux de change va remonter à nouveau à partir d’aujourd’hui, en raison de la hausse de la demande sur le dollar de la part des entreprises pour importer des biens.

Le taux de change dollar/livre a affiché des fluctuations erratiques au cours du week-end écoulé, à tel point que certains sites, comme lebaneselira.org, n’ont pas réussi à donner les taux moyens auquel s’achetait un dollar sur le marché noir. Samedi matin, plusieurs sites ou applications ont indiqué qu’au plus bas, le billet vert s’échangeait contre 6 350 livres. Il...

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