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Joumblatt dénonce une violation flagrante de la Constitution

Le chef du PSP a affirmé ne pas vouloir recevoir la délégation du courant du Futur aujourd’hui.

Joumblatt dénonce une violation flagrante de la Constitution

Walid Joumblatt souhaite que Bilal Abdallah ou Walid Ammar soient nommés à la tête du ministère de la Santé. Photo ANI

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a dénoncé une « violation flagrante de la Constitution », en commentant la mission menée par le leader du Futur, Saad Hariri, afin de dégager un consensus politique autour de sa personne dans la perspective de la formation d’un gouvernement de technocrates. Il a dans ce cadre annoncé qu’il « refuse » de recevoir la délégation chargée par M. Hariri d’effectuer aujourd’hui une tournée auprès des principaux responsables politiques libanais.

Au cours d’une interview accordée en soirée à la chaîne locale al-Jadeed, M. Joumblatt a fait état d’une « grande amertume » face aux tractations en cours pour la mise en place d’un nouveau cabinet et n’a pas caché son ressentiment à l’égard de Saad Hariri qu’il a comparé « à Louis XIV avec son comportement qui semble vouloir dire : l’État c’est moi ». « Saad Hariri s’est autodésigné et affirme vouloir mettre en place un gouvernement composé d’experts indépendants, ce qui correspond aux vœux du président français, Emmanuel Macron, qui souhaite nous aider à sortir de l’impasse. Correspond-il lui-même à ce profil cependant ? » s’est-il interrogé, en accusant ce qu’il est désormais convenu d’appeler « le club des anciens Premiers ministres » Saad Hariri, Fouad Siniora, Tammam Salam et Nagib Mikati d’avoir « fait échec à l’option Moustapha Adib » à la tête du gouvernement. « On a chargé Moustapha Adib, comme un robot, de former un gouvernement avec pour consigne de ne parler à personne avant de le retirer de la course », a dit le leader druze, indiquant avoir déconseillé au président français d’envisager un retour de Saad Hariri au Sérail. « Son nom pourrait enflammer la rue », a-t-il averti, avant d’énumérer une série de griefs contre ce dernier qui prévoit, dans le cadre des contacts qu’il mène pour faciliter la naissance d’un gouvernement composé d’experts indépendants avec une durée de vie limitée et tributaire des réformes qu’il est censé réaliser, de dépêcher aujourd’hui une délégation de son parti à Clemenceau. « Je ne veux recevoir personne, même pas Saad Hariri. Je ne veux personne. Je ne m’attends à rien d’eux. Pourquoi certains ministères nous sont interdits ? s’est-il exclamé. Pourquoi ne pouvons-nous pas suggérer la candidature de Walid Ammar (ancien directeur général du ministère de la Santé) ou de Bilal Abdallah (député du Chouf) à la tête du ministère de la Santé ? »

Les exploits à l’Énergie

« Pourquoi dois-je également me rendre à Baabda jeudi, pour les consultations parlementaires contraignantes, puisque tout est joué d’avance ? » s’est-il interrogé en dénonçant une tentative de « marginaliser la communauté druze ». M. Joumblatt a reproché à Saad Hariri ses politiques passées de Premier ministre, l’accusant d’avoir « livré entièrement l’État au tandem Amal-Hezbollah ainsi qu’à Gebran Bassil (chef du CPL), à commencer par les nominations en passant par la loi électorale dans laquelle il s’est autoanéanti et a failli nous anéantir à la Montagne ». Dans ce contexte, le chef du PSP a dit se faire peu d’illusions sur l’attribution du ministère de l’Énergie, qui irait, selon lui, à un proche de Gebran Bassil, « pour que ce dernier puisse poursuivre ses exploits dans la gestion du dossier de l’électricité, alors que les Français exigent que les réformes s’attaquent en premier à ce secteur ». « Il n’est pas dans l’intérêt du Hezbollah que le pays s’effondre. Personne entre nous ne veut contrôler ses armes », a-t-il encore souligné, avant de se prononcer pour une levée « réfléchie » des subventions qui serait associée, selon lui, à des mesures sociales. L’importance de cette démarche s’explique à ses yeux par le fait que les subventions profitent aujourd’hui davantage aux commerçants et aux cartels.

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Interrogé au sujet de ses relations avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, Walid Joumblatt a révélé avoir été invité avec lui à un dîner où ils ont discuté de l’actualité locale. « Je suis contre ses orientations et ses paris politiques et je le lui ai dit », a-t-il confié. « Samir Geagea considère qu’il est fort et reste attaché à la loi électorale actuelle raciste pour l’organisation de législatives anticipées. Ce n’est qu’une fois les élections organisées qu’il compte réclamer le départ de Michel Aoun », a-t-il poursuivi, affirmant ne pas partager non plus « la lecture géopolitique de Samir Geagea, partant du principe que l’Iran maintiendra sa puissance dans la région ».

Il a mis en garde contre « toute aventure sécuritaire » dans le pays, en commentant le défilé des Forces libanaises à Gemmayzé pour la commémoration de l’assassinat de Bachir Gemayel, le 14 septembre. Dans ce contexte, Walid Joumblatt a rappelé que le Hezbollah a « beaucoup perdu avec les événements du 7 mai » 2008 et fait son mea culpa en évoquant le souvenir de ces affrontements entre les combattants du Hezbollah et le courant du Futur, lorsque le gouvernement de Fouad Siniora avait pris la décision de limoger le chef de la sécurité à l’aéroport, proche du Hezb. Le leader du PSP a ainsi reconnu « avoir commis une erreur à l’époque » et fait état d’une « mauvaise interprétation des faits également de la part du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah ».


Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a dénoncé une « violation flagrante de la Constitution », en commentant la mission menée par le leader du Futur, Saad Hariri, afin de dégager un consensus politique autour de sa personne dans la perspective de la formation d’un gouvernement de technocrates. Il a dans ce cadre annoncé qu’il « refuse » de recevoir la délégation...
commentaires (8)

Telle une girouette grippée, rouillée, qui a perdu le nord je dirai plutôt SON nord, ne sentant plus d’où souffle le vent. Désorienté ne sachant plus à quel saint se vouer, vexé d’être mis sur la touche et laissé pour quantité négligeable, le Seigneur de Moukhtara s’agite pour qu’on se rappelle à son bon souvenir. Lance quelques invectives inutiles faut l’avouer, en espérant le déluge pour enfin pouvoir apporter SA solution pour (dé)former le nouveau gouvernement. Il ne lui reste plus que ses partisans pour le soutenir comme tous les petits seigneurs sur la touche. A force de jouer avec le feu il s’est brulé les doigts, et se terre dans sa tanière en attendant des jours meilleurs. Notre Caméléon national s’adapte toujours à son environnement, prend ses couleurs, avance d’un pas hésitant et disparaît du paysage à la première alerte, mais… revient dans le jeu une fois qu’il a trouvé son maître du moment, afin de lui assurer une place au soleil bien ombragée, pour agir entre deux siestes. Qui est assez fou pour faire encore confiance a tel individu qui change d’avis comme il change de chaussettes pour rester poli. Qui je me le demande a parts le peuple Libanais qui a la peau bien tannée pour supporter encore et encore d’être malmené, moqué, secoué, violenté, volé, sacrifié et tué par des dirigeants escrocs et assassins.

Le Point du Jour.

19 h 44, le 13 octobre 2020

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Commentaires (8)

  • Telle une girouette grippée, rouillée, qui a perdu le nord je dirai plutôt SON nord, ne sentant plus d’où souffle le vent. Désorienté ne sachant plus à quel saint se vouer, vexé d’être mis sur la touche et laissé pour quantité négligeable, le Seigneur de Moukhtara s’agite pour qu’on se rappelle à son bon souvenir. Lance quelques invectives inutiles faut l’avouer, en espérant le déluge pour enfin pouvoir apporter SA solution pour (dé)former le nouveau gouvernement. Il ne lui reste plus que ses partisans pour le soutenir comme tous les petits seigneurs sur la touche. A force de jouer avec le feu il s’est brulé les doigts, et se terre dans sa tanière en attendant des jours meilleurs. Notre Caméléon national s’adapte toujours à son environnement, prend ses couleurs, avance d’un pas hésitant et disparaît du paysage à la première alerte, mais… revient dans le jeu une fois qu’il a trouvé son maître du moment, afin de lui assurer une place au soleil bien ombragée, pour agir entre deux siestes. Qui est assez fou pour faire encore confiance a tel individu qui change d’avis comme il change de chaussettes pour rester poli. Qui je me le demande a parts le peuple Libanais qui a la peau bien tannée pour supporter encore et encore d’être malmené, moqué, secoué, violenté, volé, sacrifié et tué par des dirigeants escrocs et assassins.

    Le Point du Jour.

    19 h 44, le 13 octobre 2020

  • On est tellement dégoûté de cette classe politique que n'importe quelle insulte envers elle n'est pas suffisante. Surtout contre cette pirouette joumblatt...

    Fadi Chami

    13 h 22, le 13 octobre 2020

  • pas de commentaires car le liban restera un pays ss developpé pauvre tant que les libanais dirigents et peuple inclus parle au nom des druzes des chiites des sunnites des maronites......il est tant de changer malhereusement ce n est pas pour demain on récolte ce qu on sème.

    youssef barada

    13 h 12, le 13 octobre 2020

  • Nous sommes habitués aux changement de discours et de partenariat politique de ce Monsieur au gre de ses humeurs et intérêts du moment. Il est toujours avec celui qui peut éventuellement gagner la bataille et ainsi lui préserver ses intérêts en occultant les droits bien sûr. Si demain Hariri arrivait à maîtriser la situation, qu’il arrive à s’entendre avec les FL pour sortir le pays de ce pétrin nous verrons Joujou changer de discours et appuyer les gagnants. Vous n’êtes pas crédible tout comme Bassoula, et les autres. Assez parader on connaît tout de vos parcours respectifs.

    Sissi zayyat

    11 h 25, le 13 octobre 2020

  • C'est bizarre de ce soucier de la Constitution lorsque l'on est plus au pouvoir. Et de s'asseoir dessus lorsqu'on gouverne. C'est dans la Constitution le pouvoir de génération en génération? La détention d'armes? Le pillage du peuple via l'État? On vous a connu moins pointilleux Mr Joumblatt.

    Sybille S. Hneine

    11 h 13, le 13 octobre 2020

  • De 1948 a 1975, le Liban été désigné comme étant la Suisse de l'Orient et Beyrouth le petit Paris de la région. Depuis 1990 a ce jours le Le Liban ne peut même plus plus être comparé avec le Bronx ou la cours des miracles du moyen age. Devinez quoi! De 1943 le pays était géré par les ancêtres de Samir, Nadim, Carlos ou Maroun... et depuis 1990 par Rafic, Walid, Nabih, Hassan et Mohamad... Faites votre choix aux prochaines élections. Quand aux démonstrations d'Achrafieh, elles auraient été malheureuses si le pays avait des institutions qui fonctionnait. Comme l’état n'offre pas le minimum de justice et de sécurité, le proverbe dit: " Ma bi7ek Dahrak elle defrak". Tant que le Hezbollah se permet de porter des armes et se s'en servir pour arriver a établir sa province islamique Iranienne, tout le monde a le droit alors de se défendre. Ce qui fait peur a Joumblatt et a Hariri est le fait que les FL ont défendues avec becs et ongles les intérêts de tous les Libanais et ont aujourd'hui des supporters de toutes les confessions alors qu'ils se sont enlises dans des querelles de petits intérêts mesquins essentiellement pour leurs intérêts personnels. L'Iran est tellement affaiblie que bientôt le Hezbollah se verra acculé a réagir pour sauver sa peau. Il le fera en cassant du Libanais ou sur le dos du Libanais. Les FL entendent limiter les dégâts et oui elles attendent l'heure H: Les élections a venir.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 25, le 13 octobre 2020

  • On est habitué à ce pivot sur lequel tourne Joumblat. C'est clair, il ne veut pas des réformes, car ça touche ses intérêts. Mais, quoiqu'il en soit, il doit se plier au choix de la majorité. Il est aussi dangereux que les autres, sinon plus que tous les autres. Un Etat fort est vivement recommandé.

    Esber

    07 h 10, le 13 octobre 2020

  • Allez Walid Beye c’est simple c’est où Cheikh Saad ou l’enfer à toi de choisir!

    PROFIL BAS

    01 h 09, le 13 octobre 2020

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