Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Explosion de Beyrouth

Geagea déplore la lenteur de l'enquête et appelle à "cerner les responsabilités"

Geagea déplore la lenteur de l'enquête et appelle à

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea. Photo Aldo Ayoub

Plus de deux mois après l'explosion du 4 août au port de Beyrouth qui a tué 202 personnes et blessés 6.500 autres, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a déploré lundi la lenteur de l'enquête, demandant que les responsables soient traduits en justice sans plus tarder.

"Plus de deux mois après l'explosion du port (...), aucun indice sur la nature de l'explosion ou les responsables de la déflagration n'a émergé", a regretté le leader chrétien, lors d'une conférence de presse. "Cette explosion n'est pas un crime normal, et dans un tel cas, la justice et les administrations concernées, surtout le ministère de la Justice, doivent informer progressivement les Libanais des résultats de l'enquête, démarche qui n'a toujours pas été faite", a-t-il ajouté. "Nous ne laisserons pas ce crime passer sans en avoir cerné les responsabilités comme c'est le cas pour de nombreux autres dossiers dans ce pays", a encore prévenu le chef des FL.

"Nous allons poursuivre nos efforts jusqu'à ce que la vérité soit dévoilée et que les responsabilités soient identifiées de façon claire, quels que soient les personnes et leurs fonctions, et que ces derniers soient traduits en justice ne serait-ce que par respect pour les victimes, les blessés et les sans-abri", a conclu Samir Geagea.

Deux mois après le drame causé par l'explosion de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium qui ont pris feu dans un hangar du port où elles étaient stockées depuis 2014, l'enquête n'a toujours pas abouti et aucun résultat n'a été rendu public, dans un pays où la justice est souvent soumise aux pressions politiques. Les autorités ont rejeté les appels à une enquête internationale. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, tandis que les audiences et les interrogatoires de ministres, d'anciens ministres et de hauts responsables sécuritaires se succèdent.

Les trois responsables, actuellement en détention dans le cadre de l'enquête, sont le directeur des douanes Badri Daher, le directeur général des transports maritimes et terrestres Abdel Hafiz el-Kaïssi et le directeur général du port Hassan Koraytem. Le président de la République Michel Aoun refuse de signer les décrets visant à les démettre de leurs fonctions, justifiant lundi sa position par la nécessité d'une décision gouvernementale.

Plus de deux mois après l'explosion du 4 août au port de Beyrouth qui a tué 202 personnes et blessés 6.500 autres, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a déploré lundi la lenteur de l'enquête, demandant que les responsables soient traduits en justice sans plus tarder."Plus de deux mois après l'explosion du port (...), aucun indice sur la nature de l'explosion ou les responsables...