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Politique - Liban-Israël

Démarcation des frontières : ni une "réconciliation" ni une "normalisation", affirme le Hezbollah

Il s'agit de la première réaction du parti chiite à l'annonce du lancement des pourparlers entre les deux pays.

Démarcation des frontières : ni une

Des patrouilles de la Finul à Naqoura, au Liban-Sud, le 2 octobre 2020. AFP / Mahmoud ZAYYAT

Le Hezbollah a estimé jeudi que les pourparlers à venir entre le Liban et l'Etat hébreu pour une démarcation de leurs frontières ne représentent ni une "réconciliation" ni une "normalisation" des relations.

Le Liban et l'Etat hébreu doivent entamer le 14 octobre des discussions, sous la médiation de l'ONU et des Etats-Unis, pour une délimitation de leurs frontières terrestres et maritimes. La question est cruciale pour un Liban en plein effondrement économique et qui s'est lancé ces dernières années dans la prospection d'hydrocarbures au large de ses côtes. En 2018, le pays a signé son premier contrat d'exploration pétrolière pour deux blocs offshore avec un consortium international mais une partie d'un des deux blocs se trouve dans la zone maritime disputée avec Israël.

"Le cadre des négociations qui concernent exclusivement notre frontière maritime sud et la reprise de nos terres (...) n'a absolument aucun lien avec une quelconque réconciliation avec l'ennemi sioniste (...) ni avec les politiques de normalisation adoptées dernièrement par des pays arabes", a assuré jeudi dans un communiqué le bloc parlementaire du Hezbollah. "Il revient à l'Etat libanais la responsabilité de déterminer les coordonnées topographiques délimitant la souveraineté nationale", souligne-t-il.

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Il s'agit de la première réaction du parti chiite, seule faction libanaise à ne pas avoir déposé les armes au sortir de la guerre civile (1975-1990) et qui justifie le maintien de cet arsenal par son rôle affiché de "résistance" à Israël. Le chef du Parlement et du mouvement Amal, Nabih Berry, allié du Hezbollah, avait annoncé il y a une semaine le lancement de pourparlers avec Israël, une initiative qualifiée d'"historique" par Washington. L'annonce a suscité des critiques sur les réseaux sociaux de la part des détracteurs du Hezbollah, pointant du doigt une inconsistance avec son discours anti-israélien. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est longtemps dit contre une médiation des Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël.

Les délégations
Alors que la date de l’ouverture des négociations approche, notre correspondante à Baabda Hoda Chedid indique que les membres de la délégation officielle libanaise seront bientôt nommés par le président de la République Michel Aoun. Selon notre correspondante, la délégation sera formée du général Bassam Yassine, qui occupe actuellement le poste de chef d’état-major adjoint pour les opérations, et qui est originaire de Kfar Tebnit (Nabatiyé). Feront également partie de la délégation le colonel Mazen Basbous, qui a occupé le poste d’adjoint du commandant des forces maritimes, un spécialiste du dossier des frontières maritimes, et l'expert en droit international Nagib Massihi, qui collaborait avec le commandement de l’armée dans le domaine de la cartographie. le président sortant du conseil d'administration de l'Autorité de l'énergie (LPA), Wissam Chbat, ainsi que l'ambassadeur Hadi Hachem, doivent également faire partie de la délégation. Leur nomination officielle reste à confirmer. La LPA est principalement chargée de suivre le dossier des hydrocarbures offshore au Liban.

La délégation israélienne sera composée de six membres dont Udi Adiri, directeur général du ministère de l'Energie, Reuven Azar, un conseiller diplomatique du Premier ministre Benjamin Netanyahu et le général de bridage Oren Setter, chef de la direction des Affaires stratégiques de l'armée. Le secrétaire d’État adjoint américain pour le Moyen-Orient, David Schenker, est attendu la semaine prochaine à Beyrouth pour participer à ces réunions qui se tiendront au quartier général de la Finul à Naqoura, sous les auspices de l’ONU.

D'après l'ONU, Washington encadrera les discussions sur les frontières maritimes tandis que celles sur le litige terrestre seront supervisées par la Finul, force de maintien de la paix onusienne déployée au Liban-Sud. La frontière entre les deux pays reste le théâtre d'incidents sporadiques. La dernière grande confrontation entre le Hezbollah et Israël remonte à l'été 2006 quand une guerre dévastatrice d'un peu plus d'un mois a fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, essentiellement des militaires.

Le Hezbollah a estimé jeudi que les pourparlers à venir entre le Liban et l'Etat hébreu pour une démarcation de leurs frontières ne représentent ni une "réconciliation" ni une "normalisation" des relations.Le Liban et l'Etat hébreu doivent entamer le 14 octobre des discussions, sous la médiation de l'ONU et des Etats-Unis, pour une délimitation de leurs frontières terrestres et...

commentaires (12)

Espérons que les libanais présents pour discuter des frontières aborderont celles avec le nord Nord qui représentent un plus grand danger pour nous puisque c’est de là que sont acheminés mercenaires barbares, armes et explosifs de tout genre en direction du Liban pendant que le mazout, les denrées alimentaires et des dollars sont envoyés en Syrie. Cette milice vendue fait de tout pour détruire et tuer le pays et tous les moyens sont bons. Ça commence à être plus flagrant les tribus lâchés les unes contre les autres armées par les mêmes on sait très bien par, qui défient l’armée et bombent le torse. C’est hallucinant de voir à quel point les dirigeants de ce pays ont été cupides et imbéciles de croire qu’une fois leurs poches remplies tout ira pour le mieux et que ce cirque pouvait duré éternellement. Nous voilà empêtrés dans un chaos soigneusement préparé depuis des décennies et que ces impotents n’arrivent pas à trouver l’issu pris dans leur propre piège dans lequel ils entraînent que tout le pays. Pour s’en sortir ils faut absolument qu’ils avouent tous leurs crimes devant les libanais et se mettent contre leurs alliés d’hier et refusent le chantage qu’ils brandissent contre eux pour tuer le pays. Leurs fautes sera à moitié pardonnée et totale oubliée s’ils décident de rendre l’argent volé et ainsi rebâtir le pays en les dénonçant à leur tour de tout ce qu’ils ont commis depuis qu’ils tiennent le pouvoir. Ce ne sont sûrement pas les preuves qui leur manquent

Sissi zayyat

20 h 01, le 09 octobre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (12)

  • Espérons que les libanais présents pour discuter des frontières aborderont celles avec le nord Nord qui représentent un plus grand danger pour nous puisque c’est de là que sont acheminés mercenaires barbares, armes et explosifs de tout genre en direction du Liban pendant que le mazout, les denrées alimentaires et des dollars sont envoyés en Syrie. Cette milice vendue fait de tout pour détruire et tuer le pays et tous les moyens sont bons. Ça commence à être plus flagrant les tribus lâchés les unes contre les autres armées par les mêmes on sait très bien par, qui défient l’armée et bombent le torse. C’est hallucinant de voir à quel point les dirigeants de ce pays ont été cupides et imbéciles de croire qu’une fois leurs poches remplies tout ira pour le mieux et que ce cirque pouvait duré éternellement. Nous voilà empêtrés dans un chaos soigneusement préparé depuis des décennies et que ces impotents n’arrivent pas à trouver l’issu pris dans leur propre piège dans lequel ils entraînent que tout le pays. Pour s’en sortir ils faut absolument qu’ils avouent tous leurs crimes devant les libanais et se mettent contre leurs alliés d’hier et refusent le chantage qu’ils brandissent contre eux pour tuer le pays. Leurs fautes sera à moitié pardonnée et totale oubliée s’ils décident de rendre l’argent volé et ainsi rebâtir le pays en les dénonçant à leur tour de tout ce qu’ils ont commis depuis qu’ils tiennent le pouvoir. Ce ne sont sûrement pas les preuves qui leur manquent

    Sissi zayyat

    20 h 01, le 09 octobre 2020

  • Le HB a pour seule ideologie son portefeuille.....afin de nettre la main sur le magot gazier,il est capable de reconnaitre Israel......

    HABIBI FRANCAIS

    10 h 27, le 09 octobre 2020

  • Ben oui...plus d'ennemi israélien...des frontières reconnues...donc plus de prétexte pour "résister" et entretenir un arsenal de guerre permanent sur notre territoire: le LIBAN indépendant et souverain ! Faut trouver un autre emploi, Tonton Hassan...!!! - Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 07, le 09 octobre 2020

  • Le Hezbollah prépare le terrain pour garder le pays sous la pression de la menace de guerre afin de garder ses armes et continuer son projet de république islamique a l'Iranienne.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 06, le 09 octobre 2020

  • C’est Berry qui a été en charge du dossier de delimitation des frontieres maritimes avec Israel. D’un seul coup il n’y a plus aucun probleme de discuter avec Israel et il l’annonce en grande pompe devant un parterre de personnalites et de journalistes. Puis condescendant, il passe le flambeau au chef de l’Etat pour poursuivre le travail. Pourquoi avons-nous l’impression que le ‘‘president fort’’, comme le commun des mortels, a appris tous ces details en regardant la television ? Il est vrai qu’a force de couvrir et d’appuyer la milice armee et de fermer les yeux sur ses agissements criminels on lui a permis , pour des raisons bassement politiciennes, de devenir le maitre de notre pays. Il est a craindre que le pragmatisme americain et israelien ne pousse ces deux pays a reconnaitre, meme discretement , le tandem chiite comme le representant effectif du Liban, auquel cas notre avenir deviendra encore plus sombre. Seul un sursaut de toutes les forces du changement peut encore nous sauver.

    Goraieb Nada

    08 h 59, le 09 octobre 2020

  • Comme si le Hezbollah était extérieur à tout ce cinéma ! C’est eux qui battent la cadence , les autres ne sont que des figurants , du Monsieur haut perché, au roitelet des résidus pétroliers , et de l’électricité en panne !

    LeRougeEtLeNoir

    22 h 21, le 08 octobre 2020

  • DEMARQUER LES FRONTIERES AVEC UN VOISIN ET SIGNER ENSEMBLE UN ACCORD C,EST RECONNAITRE DE FAIT L,EXISTENCE DE CE VOISIN QUE CERTAINS LE VEUILLENT OU NON.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 40, le 08 octobre 2020

  • Toutes les affirmations tombent dès que l'intérêt partisan se réalise. Que d'affirmations se sont avérées nulles.

    Esber

    20 h 39, le 08 octobre 2020

  • N’empêche que c’est la reconnaissance de l’Etat d’Israel, par la République Libanaise représenté par le président du parlement, fut il un État ennemi

    Lecteur excédé par la censure

    20 h 04, le 08 octobre 2020

  • "... Il s'agit de la première réaction du parti chiite, seule faction libanaise à ne pas avoir déposé les armes au sortir de la guerre civile (1975-1990) et qui justifie le maintien de cet arsenal par son rôle affiché de "résistance" à Israël. ..." -.- autrement dit, tant que le "parti chiite" a son existence liée à l’état de guerre permanent, nous ne pourrons pas espérer un avenir de paix... Merci qui?

    Gros Gnon

    19 h 59, le 08 octobre 2020

  • Le site balnéaire de Nakoura est parmi les plus beaux de la région, quel gâchis, quel dommage, personne n'en profite !

    Shou fi

    19 h 16, le 08 octobre 2020

  • UN IDIOT FORT EST UN FORT UN IDIOT FAIBLE EST UN IDIOT

    PROFIL BAS

    19 h 16, le 08 octobre 2020

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