Le groupe parlementaire aouniste a appelé mardi les "grands blocs parlementaires" à faciliter la naissance du gouvernement, alors que le président Michel Aoun pourrait convoquer la semaine prochaine des consultations parlementaires contraignantes en vue de nommer un nouveau Premier ministre, plus de 10 jours après la récusation de Moustapha Adib.
"Il y a un besoin urgent de former un gouvernement mettant en œuvre les réformes nécessaires. L'expérience a montré que la naissance d'un cabinet n'est pas garantie par la seule désignation d'un Premier ministre. Elle exige des efforts préalables pour assurer sa formation après la désignation", indique un communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe aouniste en visioconférence. La réunion était présidée par le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, sorti lundi de l'Hôtel-Dieu où il avait été hospitalisé après avoir contracté le Covid-19. "Nous exhortons les grands groupes parlementaires à réaliser la dangerosité de la situation et à faciliter la naissance d'un gouvernement productif, efficace et réformateur, s'engageant à appliquer le programme de réformes basé sur l'initiative française".
Les députés aounistes ont par ailleurs insisté sur l'importance de "continuer à voter les lois destinées à lutter contre la corruption", se félicitant de l'adoption de la loi sur l'enrichissement illégal.
Le groupe a enfin réitéré sa solidarité avec les Arméniens dans le conflit au Nagorny Karabakh opposant forces arméniennes et azerbaïdjanaises. Les députés du parti arménien Tachnag siègent avec leur collègues aounistes au Parlement.
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