Des activistes du mouvement de contestation contre la classe dirigeante se sont rassemblés samedi pour une marche à Beyrouth contre la cherté de la vie, ainsi que pour un sit-in à Saïda, au Liban-Sud, contre les armes du Hezbollah.
Dans la capitale, une marche rassemblant un groupe de contestataires est partie de la caserne Hélou en direction du siège de la Banque du Liban (BDL), dans le quartier de Hamra, pour protester contre l'envolée du dollar face à la livre libanaise, et contre une éventuelle levée des subventions des denrées essentielles et la cherté de la vie. Des slogans contre le pouvoir et les politiques financières ont été scandés.
La livre libanaise, officiellement fixée à 1507,5 LL pour un dollar dans un Liban en crise, continuait aujourd'hui de perdre du terrain en se rapprochant d'un nouveau record inquiétant, à 9.000 LL pour un dollar, avant de retomber quelque peu dans l'après-midi à 8.500 LL. Depuis quelques mois, les autorités ont mis en place des mécanismes de subventions des denrées essentielles importées, donc achetées en dollar, alors que les réserves du pays en devises étrangères s'amenuisent.
A Saïda, c'est un face-à-face pacifique qui a opposé des parisans du Hezbollah à des contestataires appelant l'institution militaire à mettre en œuvre la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui prévoit notamment le désarmement et la dissolution de toutes les milices au Liban.
Réunis autour du slogan "Non aux mini-Etats dans l'Etat et aux armes illégitimes", les groupes de la révolution du 17 octobre ont demandé au commandant-en-chef de l'armée, le général Joseph Aoun, de faire appliquer dans sa totalité la résolution 1559 en s'employant à "ne maintenir les armes qu'aux mains de l'État et à avoir le contrôle total des frontières terrestres et maritimes", selon notre correspondant sur place, Mountasser Abdallah. Ils ont fait valoir que les armes se trouvant sur le territoire "menacent l'entité libanaise, empêchent la stabilité et menacent les libertés". Les manifestations réclamant le désarmement du parti chiite se sont multipliées ces derniers mois.
Les quelques partisans pro-Hezbollah rassemblés à quelques mètres ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "La force du Liban réside dans son armée et sa Résistance" (le Hezbollah).
Je l’ai toujours dit et je persiste et signe que cette résistance opère pour résister contre tous les projets de la paix et de la prospérité de notre pays. Ils ont engagés des négociations depuis 10 ans avec leur soit disant ennemis les israéliens et s’opposent à tous les dignitaires et individus libanais qui osent prononcer le nom d’Israël sans le coller au qualificatif pays ennemi. Ils ont décrété qu’ils étaient les seuls à pouvoir discuter de guerre ou de paix en catimini et continuent de fabriquer des armes et stocker des matières dangereuses sous nos hôpitaux et immeubles résidentiels. Dans quel but? Qui sera leur prochain ennemi contre lequel ils vont résister sinon le peuple libanais? Ils sont en train d’imiter Assad en faisant entrer les islamistes de tous bords via la frontière du nord est pour ensuite les combattre sur notre sol et convaincre les libanais de la nécessité de leurs armes pour combattre un ennemi qu’ils ont inventé et invité sur notre sol pour faire adhérer le peuple à leur cause meurtrière sous forme de résistance. Ils les laisseront attaquer et vider les régions qui se sont toujours opposés à eux puis leur feront la guerre pour les contenir en leur donnant l’ordre de quitter le pays et la boucle sera bouclée et ils triompheront sur un tas de cadavres et de ruines pour rester les maîtres du jeu une fois débarrassés des libanais résistants qui auraient fait les frais de leur résistance simulée. VOILÀ CE QUI NOUS ATTEND. THAWRA.
12 h 53, le 04 octobre 2020