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Dernières Infos - Libye

Berlin espère qu'une réunion lundi va "accélérer les efforts pour un cessez-le-feu"

Berlin espère qu'une réunion lundi va

Des forces loyales au Gouvernement d'union nationale arrivent en renfort pour défendre Tripoli face aux forces du maréchal Haftar, en avril 2019. Photo AFP.

L'Allemagne a espéré vendredi aux Nations unies qu'une visioconférence organisée lundi par Berlin sur la Libye en marge de l'Assemblée générale de l'ONU permettrait d'"accélérer les efforts pour un cessez-le-feu" entre les belligérants. "Cette réunion vient à un moment crucial alors que nous avons vu récemment des développements encourageants en Libye", a déclaré à quelques journalistes Günter Sautter, ambassadeur adjoint de l'Allemagne à l'ONU, en souhaitant un "message fort" lundi.

Lors de la visioconférence à laquelle participeront l'ensemble des pays présents lors du sommet de Berlin en janvier, avec en plus des pays de la région, mais sans les parties au conflit, l'Allemagne demande que tous renouvellent leurs engagements pris en début d'année et surtout les appliquent, a indiqué le diplomate. Lundi, "nous espérons la cessation des violations continues et flagrantes de l'embargo sur les armes", imposé à la Libye en 2011, et que le rôle de l'ONU comme "médiateur clé du dialogue politique en Libye sera renforcé", a précisé Günter Sautter.

Fin septembre, l'Allemagne avait échoué à obtenir de la Russie et de la Chine leur accord pour rendre public un rapport intermédiaire des experts de l'ONU chargés du contrôle de l'embargo sur les armes. Dans ce document datant d'août et qui a fait l'objet de nombreuses fuites, les experts soulignent que le groupe paramilitaire russe Wagner, réputé proche du Kremlin, continue de violer allégrement l'embargo sur les armes. Toutes les parties reçoivent de plus en plus d'aide militaire de leurs soutiens, ajoutaient les experts.

Reconnu par l'ONU, le Gouvernement de Fayez al-Sarraj (GNA) est soutenu par la Turquie et le Qatar. Son opposant, le maréchal Khalifa Haftar est appuyé de son côté par l'Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie. Pour sa part, l'ONU peine toujours à nommer un émissaire pour succéder au Libanais Ghassan Salamé, démissionnaire en mars.

Selon des diplomates, des pays africains, réclamant que le nouveau titulaire soit issu du continent africain, s'opposent à la nomination du Bulgare Nickolay Mladenov, actuel émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient. Sa candidature est poussée par les Etats-Unis et l'Europe mais il n'est pas sûr du tout qu'une nomination intervienne d'ici à lundi, selon les mêmes sources.

Lors d'un vote, le Conseil de sécurité a renouvelé vendredi à l'unanimité pour un an l'autorisation pour les Etats membres de l'ONU d'inspecter, voire de saisir, des navires au large de la Libye suspectés de se livrer à des trafics de migrants et d'êtres humains. La résolution adoptée est principalement mise en oeuvre par les Européens au travers de la mission aérienne et navale Irini. "La mission européenne continuera à détecter et à surveiller" les navires au large de la Libye, a précisé Günter Sautter.

L'Allemagne a espéré vendredi aux Nations unies qu'une visioconférence organisée lundi par Berlin sur la Libye en marge de l'Assemblée générale de l'ONU permettrait d'"accélérer les efforts pour un cessez-le-feu" entre les belligérants. "Cette réunion vient à un moment crucial alors que nous avons vu récemment des développements encourageants en Libye", a déclaré à quelques...