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Dernières Infos - Liban

Kubis accuse les responsables d'avoir "sacrifié" l'initiative française au bénéfice de leurs propres intérêts

Kubis accuse les responsables d'avoir

Le coordonnateur spécial des Nations Unies au Liban, Jan Kubis. Photo d'archives ANI

Le coordonnateur spécial des Nations Unies au Liban, Jan Kubis, a accusé dimanche les responsables politiques libanais d'avoir "sacrifié" l'initiative française visant à sortir le pays de la crise au bénéfice de leurs propres "ambitions, agenda et intérêts". Les propos de l'émissaire de l'ONU interviennent au lendemain de la décision du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, de jeter l'éponge face aux pressions politiques. 

"Les politiciens avaient une chance de sortir le Liban des abysses, chance offerte par la France, courageuse et engagée", a twitté le responsable onusien. Toutefois "au lieu de travailler ensemble sur les réformes essentielles convenues, ils ont continué à sacrifier cette opportunité au bénéfice de leurs ambitions, agenda et intérêts personnels", a-t-il accusé. "Préfèrent-ils vraiment la destruction du pays ? Peuvent-ils offrir une meilleure solution, alors qu'ils continuent à rejeter leur propre peuple et les partenaires internationaux potentiels" ?", a ajouté M. Kubis. 

La veille déjà, le haut diplomate avait fustigé "l'irresponsabilité" des dirigeants libanais, "alors que l'avenir du Liban et de sa population est en jeu". 

Moustapha Adib a annoncé samedi matin son incapacité à former un nouveau gouvernement. Le chef de l'État a accepté sa récusation, et annoncé qu'il prendra "les mesures nécessaires prévues par la Constitution".

Moustapha Adib était appelé à former, conformément à l'initiative française, un cabinet de "mission" restreint regroupant des spécialistes indépendants. Le principal obstacle rencontré par le Premier ministre désigné dans ses tractations concernait le portefeuille des Finances, réclamé par le Hezbollah et le mouvement Amal. Ces deux formations exigent qu'une "personnalité chiite" soit nommée à la tête de ce ministère qui, selon elles, doit être exclu du principe de rotation des portefeuilles défendu par M. Adib et soutenu par plusieurs parties dont les anciens Premiers ministres sunnites, avec à leur tête Saad Hariri. Et elles exigent de proposer elles-mêmes les noms des autres ministres chiites au sein du cabinet. Il y a quelques jours, M. Hariri avait toutefois fait une ouverture, en acceptant qu'un chiite indépendant reste à la tête du ministère des Finances, pour une fois seulement.

Avec la récusation de M. Adib, le Liban est de nouveau dans l'impasse, pour ce qui est de la formation d'un nouveau cabinet. Une situation d'autant plus grave que les bailleurs de fonds étrangers réaffirment qu'aucune aide ne sera allouée au Liban avant le lancement de réformes structurelles désormais bien identifiées.

Le coordonnateur spécial des Nations Unies au Liban, Jan Kubis, a accusé dimanche les responsables politiques libanais d'avoir "sacrifié" l'initiative française visant à sortir le pays de la crise au bénéfice de leurs propres "ambitions, agenda et intérêts". Les propos de l'émissaire de l'ONU interviennent au lendemain de la décision du Premier ministre désigné, Moustapha Adib, de...