La France a appelé mardi les responsables libanais à "trouver sans délai un accord sur la formation d'un gouvernement de mission", alors que le Liban continue de s'enfoncer dans une grave crise politique et économique et que la mise sur pied d'un nouveau cabinet butte encore sur les tiraillements entre les formations politiques rivales. Ces forces politiques s'étaient pourtant engagées le 1er septembre devant le président français Emmanuel Macron, venu à Beyrouth, à former un cabinet "de mission" pour une sortie de crise dans un délai de quinze jours, déjà dépassé.
"En ce moment décisif de l’histoire du Liban, les forces politiques libanaises sont face à un choix entre redressement et effondrement du pays. C’est une lourde responsabilité vis-à-vis des Libanais", a affirmé la porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point de presse. "La France regrette, dans ce contexte, que les responsables libanais ne soient pas encore parvenus à tenir les engagements pris le 1er septembre dernier, a-t-elle ajouté. Nous les appelons à trouver sans délai un accord sur la formation par M. Moustapha Adib d’un gouvernement de mission, qui devra mettre en œuvre les réformes nécessaires".
La porte-parole a conclu en assurant que "la France se tient aux côtés des Libanais, comme elle l’a toujours fait".
Vendredi, le président français Emmanuel Macron était entré en contact par téléphone avec son homologue libanais, Michel Aoun, et les deux hommes avaient évoqué l'importance de poursuivre les efforts pour assurer la mise en place du cabinet, "le plus rapidement possible". M. Macron a également appelé au téléphone plusieurs responsables politiques libanais afin de s'enquérir des tractations portant sur la formation de l'équipe ministérielle. Mais jusque-là, aucune percée n'a été enregistrée.
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