Trois corps repêchés le week-end au large de la côte libanaise

Le drame des Libanais qui tentent de fuir leur pays clandestinement, dans l’espoir de refaire leur vie ailleurs, n’en finit pas de dévoiler ses chapitres tragiques. Les corps de plusieurs personnes ayant emprunté récemment des embarcations de fortune continuent d’être retrouvés successivement au large de la côté libanaise.

Hier, un corps flottant à la surface de l’eau, sur lequel on a retrouvé un message écrit sur papier, miraculeusement bien conservé selon plusieurs médias locaux, a été repêché par la Défense civile au large de la centrale électrique de Zouk. Il s’agissait d’un appel au secours dans lequel les passagers indiquent que leur embarcation est à l’arrêt à l’est de l’île de Chypre. Dans ce message, on apprend que le canot transportait cinquante personnes et que deux nouveau-nés sont décédés pour cause de malnutrition.

Un autre corps a été retrouvé hier par un pêcheur au large de l’hôtel Mounès, à Sarafand, dans le caza de Saïda. Le pêcheur a prévenu les forces de sécurité. Une patrouille de la marine de l’armée libanaise s’est alors rendue sur les lieux et repêché la dépouille qui a été transportée à l’hôpital Ala’eddine, dans la localité.

Samedi, la dépouille d’un enfant qui se trouvait à bord d’une embarcation de fortune avec d’autres migrants avait été également retrouvée par la Défense civile au large de Batroun.

Par ailleurs, samedi, l’armée a déclaré que les opérations de recherche se poursuivaient dans les eaux territoriales libanaises afin de retrouver les corps de passagers de plusieurs bateaux ayant quitté les côtes du Liban ces derniers jours dans des tentatives d’émigration clandestine. Les services de renseignements ont, eux, annoncé avoir arrêté à Tripoli un homme qui servait d’intermédiaire entre les personnes souhaitant émigrer et les passeurs.

En outre, Samir Jisr, député de Tripoli, a reçu une délégation des familles des neuf personnes dont l’embarcation a fait naufrage il y a deux semaines. Les familles ont appelé M. Jisr à déployer les efforts nécessaires pour connaître leur sort et à demander à l’ancien Premier ministre Saad Hariri de suivre le dossier avec la Finul et les responsables sécuritaires.