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Société - Covid-19

Record macabre de 18 décès au Liban

Désormais, les voyageurs sont tenus d’observer un confinement de dix jours.

Record macabre de 18 décès au Liban

Désormais, les passagers rentrant de pays où le PCR est jugé fiable ne se soumettront plus à un deuxième test à leur arrivée à l’aéroport de Beyrouth. Ils doivent toutefois observer un confinement de dix jours. Aziz Taher/Reuters

Le Liban a enregistré hier un record macabre de 18 décès des suites du coronavirus au cours des dernières 24 heures et 750 cas de contamination, dont 25 en provenance de l’étranger. Ces chiffres font grimper à 27 518 le nombre de cas cumulés depuis l’apparition de la pandémie dans le pays en février, dont 281 décès. Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, au total, 10 739 personnes se sont rétablies, alors que 423 patients sont encore hospitalisés, dont 121 en soins intensifs.

Dans le cadre des mesures visant à lutter contre la propagation du virus au Liban, le ministère de la Santé a demandé aux passagers arrivant à l’aéroport de Beyrouth, et qui ont effectué un test PCR « fiable » dans le pays de provenance, de respecter un isolement de dix jours, sans toutefois devoir effectuer un nouveau test PCR à leur arrivée. Par contre, les personnes arrivant au Liban et ayant effectué un test PCR jugé « non fiable » doivent se soumettre une nouvelle fois à un même test à l’aéroport, et respecter un isolement de dix jours aussi. Les cas positifs doivent effectuer une quatorzaine, à domicile ou dans des hôtels, et les municipalités sont chargées de faire respecter ces mesures.

Par ailleurs, le président de la République Michel Aoun a reçu hier la ministre sortante de la Justice Marie-Claude Najm afin d’aborder la question de l’amnistie spéciale des détenus et les mesures à prendre face à la problématique de la surpopulation carcérale, à l’ombre de la détection de plus de 200 cas dans la prison de Roumieh au cours des derniers jours. Dans ce cadre, Mme Najm explique à L’Orient-Le Jour « qu’entre le 1er mars et le 1er juillet, il y a eu 2 700 remises en liberté, dont 1 563 de personnes en détention préventive, dont les procès sont en cours et dont les peines prévues ne sont pas lourdes, comme mesure d’allègement de la surpopulation carcérale, sachant que les personnes en attente de jugement représentent 40 % des prisonniers ». Mme Najm rappelle que « toute personne a le droit de présenter une demande de remise de peine devant une commission des grâces qui donne son avis et recueille aussi celui du ministère public ». « Il reste que le chef de l’État a le droit d’accepter ou de refuser ces demandes par décision souveraine », ajoute-t-elle, soulignant la nécessité « d’interpréter plus souplement les textes de loi vu la gravité des circonstances ».

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Le président de l’ordre des médecins, Charaf Abou Charaf, a lui aussi insisté sur le caractère urgent de l’allègement de la population carcérale. « Une amnistie générale peut permettre la remise en liberté de près de 2 000 personnes, dit-il à L’OLJ. Elle pourrait englober les détenus dont les peines sont sur le point d’être achevées, les personnes âgées, celles atteintes de maladies chroniques, celles poursuivies pour des peines légères et celles qui n’ont pas les moyens de payer les amendes et font par conséquent de la prison. »

Au Liban-Sud et dans la Békaa
Des sit-in ont en outre été organisés à Abra et dans le camp de Aïn el-Heloué, à Saïda (Liban-Sud). Les protestataires ont réclamé une meilleure gestion hygiénique et médicale des prisons, « afin d’éviter une dangereuse crise sanitaire ». Dans le camp de réfugiés, les contestataires ont réclamé une amnistie générale pour les détenus, selon notre correspondant sur place Mountasser Abdallah.

Dans la Békaa, le président du conseil municipal de Zahlé-Maalaka et Taanayel, Assaad Zogheib, a tiré la sonnette d’alarme, déclarant que la situation s’est aggravée à Zahlé, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah. « Les habitants de la ville doivent assumer leurs responsabilités », a-t-il poursuivi, soulignant qu’ils ont le choix entre continuer à agir comme ils le font jusqu’à ce que la situation soit incontrôlable, « ce qui a des répercussions sur le plan économique et sanitaire », ou « respecter les gestes barrières » (port du masque, distanciation sociale et mesures hygiéniques).

M. Zogheib a en outre affirmé que « le conseil municipal de Zahlé ne va pas divulguer les noms des personnes contaminées par le coronavirus », appelant les habitants de la ville à agir « comme si tout le monde était contaminé ». Il a enfin annoncé que de nouvelles mesures strictes seront prises, exigeant le port du masque dans tous les institutions, entreprises et magasins.

Le Liban a enregistré hier un record macabre de 18 décès des suites du coronavirus au cours des dernières 24 heures et 750 cas de contamination, dont 25 en provenance de l’étranger. Ces chiffres font grimper à 27 518 le nombre de cas cumulés depuis l’apparition de la pandémie dans le pays en février, dont 281 décès. Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, au...

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