Rechercher
Rechercher

Société - Double explosion de Beyrouth

HRW appelle les donateurs à "éviter d'envoyer des fonds d'urgence par le biais du gouvernement"

Le cabinet "n'a donné aucune preuve de sa capacité à distribuer l'aide de sorte à protéger les droits économiques et sociaux de toute la population, sans aucune discrimination", déplore l'ONG.

HRW appelle les donateurs à

Le port de Beyrouth ravagé par la double explosion du 4 août. Photo d'archives Joseph Eid /AFP

L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW), très critique des autorités libanaises, a appelé mercredi les donateurs internationaux à éviter de transférer des fonds d'urgence via le gouvernement libanais, et à soutenir plutôt les ONG sur le terrain et la société civile, après la catastrophe du 4 août, date de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth.

Dans une note publiée mercredi, HRW exhorte les donateurs à "s'assurer que l'aide parvienne directement à ceux qui sont dans le besoin". "Les donateurs internationaux (...) doivent s'assurer que leur aide d'urgence protège directement et immédiatement les droits de ceux qui ont été affectés par l'explosion du 4 août. Ils ne doivent pas débourser l'aide d'urgence, notamment celle destinée au logement, à la nourriture et aux soins médicaux, directement au gouvernement libanais, vu son incapacité à protéger ces droits", plaide l'ONG dans cette note. "Les fonds doivent directement être envoyés à ceux qui sont dans le besoin, et aux organisations qui veulent et qui sont capables d'assurer une assistance urgente et immédiate sur le terrain", estime HRW. "Ceci peut se faire à travers la mise en place d'une entité transparente avec un mandat clair pour protéger les droits, comme un consortium dans lequel des groupes indépendants de la société civile libanaise auraient un rôle concret de prise de décision et de contrôle."

"Prétexte"
Aya Majzoub, chercheuse chez HRW, affirme ainsi que "le besoin urgent du Liban en terme d'aide internationale ne devrait pas servir de prétexte pour faire pression sur les donateurs internationaux afin qu'ils donnent de l'argent au gouvernement libanais", estimant que les autorités locales, "dont l'incompétence stupéfiante a causé cette catastrophe humanitaire, ont déjà gaspillé des milliards" par le passé. "La corruption a contribué à détruire Beyrouth, c'est pourquoi la protection des droits économiques fondamentaux et la surveillance publique doivent être le fondement de la reconstruction de la ville" poursuit-elle.

Lire aussi

Christophe Martin : Les lots de nourriture du CICR détruits au port étaient destinés à la Syrie


"Le gouvernement libanais n'a donné aucune preuve de sa capacité à distribuer l'aide de sorte à protéger les droits économiques et sociaux de toute la population, sans aucune discrimination", regrette encore HRW. L'organisation encourage ainsi les donateurs à "faire pression sur les autorités libanaises pour qu’elles adoptent et mènent à bien des réformes économiques et politiques (...) qui garantissent la protection des droits fondamentaux de tous dans le pays, sans discrimination." Dans ce contexte, HRW rappelle que "plusieurs donateurs internationaux ont déjà fait savoir qu'ils éviteraient le gouvernement et enverront leurs aides à travers les agences de l'ONU.

"Recoller les morceaux"
"Alors que les citoyens ordinaires et la société civile sont dans la rue pour recoller les morceaux, le gouvernement reste les bras croisés et impuissant", déplore enfin l'ONG.

Lire aussi

Un mois après le cataclysme, le chaos règne au niveau de la gestion des aides


Une grande partie de la population fait assumer aux dirigeants politiques et sécuritaires actuels la responsabilité de la double explosion du 4 août, qui avait fait 192 morts, plus de 6.500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la ville, laissant 300.000 personnes sans abris. De l'aveu même des responsables, la déflagration est due au stockage, sans mesures de précaution, de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium dans un hangar du port, depuis 2014.

Le Liban, qui importe plus de 80% de ses denrées alimentaires et dont 70% sont acheminées par le port de Beyrouth, a vu sa principale plateforme d'approvisionnement détruite après la double explosion. Les premières estimations de la Banque mondiale indiquent que l'explosion de Beyrouth a causé entre 3,8 et 4,6 milliards de dollars de dommages matériels, tandis que les pertes dues à la baisse de l'activité économique sont évaluées entre 2,9 et 3,5 milliards de dollars. La Banque mondiale estime que les besoins pour la reconstruction et le redressement du secteur public pour 2020 et 2021 se situent entre 1,8 et 2,2 milliards de dollars.

L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW), très critique des autorités libanaises, a appelé mercredi les donateurs internationaux à éviter de transférer des fonds d'urgence via le gouvernement libanais, et à soutenir plutôt les ONG sur le terrain et la société civile, après la catastrophe du 4 août, date de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth.Dans une note publiée...

commentaires (1)

EN EXEMPLE LES PLUS DE DEUX TONNES DE THE CEYLANAIS DISTRIBUES AUX GENS DU PALAIS, DE SA GARDE ET AUX AMIS PEUT-ETRE. ET NON AUX NECESSITEUX.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 56, le 16 septembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • EN EXEMPLE LES PLUS DE DEUX TONNES DE THE CEYLANAIS DISTRIBUES AUX GENS DU PALAIS, DE SA GARDE ET AUX AMIS PEUT-ETRE. ET NON AUX NECESSITEUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 56, le 16 septembre 2020

Retour en haut