Le Liban a enregistré cinq décès et 547 nouveaux cas de contamination au coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan du ministère de la Santé publié lundi. Cette hausse quotidienne du nombre de patients atteints du Covid-19 fait grimper à 24.857 le nombre de cas cumulés depuis l’apparition de la pandémie dans le pays en février, dont 241 décès. Dans les détails, 79 cas ont été détectés dans le caza de Baabda, 67 dans le Metn, 61 à Beyrouth, 33 à Tripoli et 30 à Aley. Et 123 cas sont en cours d’investigation. Au total, 8.765 patients se sont rétablis, alors que 426 personnes sont encore hospitalisées, dont 109 en soins intensifs.
M. Hassan avait déjà appelé samedi les hôpitaux privés de Beyrouth à "prendre une décision courageuse" face à la pandémie, alors que ces établissements sont sous forte pression, l'État leur devant plusieurs milliards de livres libanaises d'impayés, et que plusieurs d'entre eux ont été sévèrement endommagés ou mis hors service par la double explosion du 4 août au port de Beyrouth.
Dimanche, la Force intérimaire des Nations unies a annoncé que 90 soldats ont été testés positifs, dont 88 originaires d'un même pays qui n'a pas été précisé.
Plusieurs cas ont également été confirmés durant le week-end dans la prison de Roumieh, la plus grande du pays. Cette annonce a provoqué une série de réactions, alors que les établissements pénitentiaires du Liban souffrent de surpopulation carcérale. Plusieurs parties ont mis en garde contre les risques de "catastrophe" sanitaire et sociale. Lundi, des proches des détenus se sont rassemblés devant la prison de Roumieh pour réclamer la mise en place d'un cadre sanitaire afin d'éviter une propagation du virus. Alors qu'il avait été annoncé que les détenus contaminés pourraient être hospitalisés à l'hôpital gouvernemental de Machghara, dans la Békaa, les habitants de cette localité ont déclaré dans un communiqué "catégoriquement refuser" cela. Certains d'entre eux ont coupé dans l'après-midi la route menant de Machghara à Jezzine avec des pneus enflammés en signe de protestation.
Il y a deux semaines, le gouvernement sortant avait décidé de rouvrir quasiment l'ensemble des secteurs du pays, alors même que les nouveaux cas et le nombre de décès s'envolent depuis plusieurs semaines. Interrogé par L'Orient-Le Jour, Salim Adib, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’Université américaine de Beyrouth, a estimé que "les bases scientifiques pour la fermeture et la réouverture du pays ne sont pas claires". Conformément à la décision du ministère de l'Intérieur, les boîtes de nuit, les cinémas et les théâtres, ainsi que les marchés en plein air, les jardins publics, les salles des fêtes, le Casino du Liban, les cybercafés et les salles de jeux électroniques ont pu rouvrir. Cependant, les piscines et les terrains de sport couverts, ainsi que les parcs d'attraction en intérieur restent fermés. Quant au couvre-feu, il s'étend désormais de 1h à 6h.
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A CE RYTHME RIEN NE POINTE SUR DU BON. GOUVERNANTS ET PEUPLE CONJOINTEMENT RESPONSABLES.
LA LIBRE EXPRESSION
19 h 45, le 14 septembre 2020