Jusqu’où êtes-vous prêts à aller ? Et jusqu’à quand ? Vous essayerez tout ce qui est en votre pouvoir pour tout détruire. Votre pays, votre peuple et bien évidemment les dernières preuves qui incrimineraient les responsables de la double explosion qui a ravagé la moitié de Beyrouth. Rien n’est accidentel au Liban, on le sait depuis plus de 40 ans. Comme par hasard, deux incendies en deux jours dans le port de Beyrouth, suivant l’interdiction à toutes les aides internationales et locales l’accès au lieu du crime. Non, ce n’est pas la théorie du complot. Non, nous ne sommes pas devenus paranoïaques. Non, nous ne sommes plus dupes. Vous pensez vraiment qu’on n’a pas compris votre manège? Vous jouez le tout pour le tout. Vous jouez à cette p... de politique de la terre brûlée. On détruit tout, on ne laissera rien derrière nous. Vous essayez de vous débarrasser de quoi au juste ? Des preuves, on l’aura compris. Du peuple ? Vous êtes sur le bon chemin. Du pays ? De son environnement, son économie, sa nightlife, son tourisme, ses plages, ses montagnes, ses forêts ? Vous voulez quoi, bande de criminels ? Un pays vidé de son sang ? Une capitale fantôme ? Une jolie petite wilayat el-fakih ? Une annexe de l’Iran et de la Syrie ? Jusqu’où êtes-vous prêts à aller ? Le chaos total ?
La fin d’un pays auquel vous n’appartenez définitivement pas ? Vous fomentez quoi ? Un assassinat à l’échelle nationale ? Elle est belle votre association de malfaiteurs qui œuvre pour tout anéantir, juste pour garder le pouvoir. Pour rester là où vous êtes tous depuis plus de 30 ans. Les guerres civiles qui nous ont ravagés pendant 15 ans ne vous ont pas suffi. Vous nous avez divisés pour mieux régner. Vous nous avez enfermés dans le confessionnalisme et dans nos régions pour entretenir la haine de l’autre. Vous avez semé la peur, séparé des gens qui cohabitaient en toute tranquillité. Vous avez volé les plus pauvres, contrôlé leurs votes à coups d’intimidation. Vous avez tué leur plus petit espoir. Leur avenir, leurs rêves, leurs souvenirs. Les souvenirs et la vie de tout un peuple.
Mais cela ne vous suffit pas. La moitié de la ville, la vieille Beyrouth, a été décimée par votre incompétence et pas vos manigances. Et voilà que vous brûlez ce qui reste comme preuve. La fumée noire a pénétré les maisons éventrées des gens qui sont sans fenêtres depuis le 4 août dernier. Vous leur faites respirer un air toxique. Vous les affamez, les faites mourir de soif.
Que vous faut-il encore ? Que le peuple entier crève sous vos yeux ?
Que le pays s’éteigne une bonne fois pour toutes ? Et après ? Après, vous ferez quoi ? Vous danserez sur nos tombes ? Vous régnerez sur une terre brûlée ? Sur un pays de cendres ?
C’est ce que vous voulez ? Un champ de ruines et de décombres habité par un peuple à terre ?
Mais il y a une chose que vous oubliez. Que vous n’avez pas pris en compte dans votre stratégie mortifère : la vie est plus forte que la mort. Le peuple libanais est plus fort que vous. La rage du peuple libanais, vous ne la connaissez pas encore. Vous ne l’avez pas vue de près, car vous êtes cachés dans vos prisons dorées, encensés par vos derniers sbires et vos derniers sous-fifres. Vous vivez dans un autre monde où liberté, empathie et amour n’existent pas. Et même si vous pensez que le peuple libanais n’a plus de souffle, vous vous trompez. Ce n’est qu’une question de temps. Pour nous comme pour vous. Et même si ce combat s’avère être celui de David contre Goliath, vous ne gagnerez pas. Vous ne vaincrez pas un peuple qui ne veut plus être résilient. Un peuple qui n’en peut plus. Un peuple qui a tout perdu et qui n’a plus rien à perdre. Un peuple que vous avez trahi à maintes reprises. Un peuple qui mérite de vivre dignement et qui ne mérite sûrement pas ce qui lui arrive. Un peuple composé de 18 confessions, de gens de toutes les classes, de toutes les régions. Un peuple qui du Akkar à Nabatiyé, de Saïda à Baalbeck, de Beyrouth à Tripoli n’en peut plus. Un peuple qui est arrivé au bout de toutes ses souffrances. Un peuple qui malgré tout aime son pays et se battra. La révolution n’est pas finie. Elle ne s’est pas amoindrie ni essoufflée. Nous ne sommes pas fatigués parce que vous venez de nous remplir d’une rage sans nom. Et ce sont vos noms que nous allons bientôt rayer de l’histoire de ce pays qui est le nôtre.
commentaires (7)
Effectivement c'est si vrai! Le Malin en français est bien le diable... Al Makér...notre classe politique est un groupe de makiriins ...qui sèment la zizanie entre les musulmans même de même secte, les chrétiens entre eux, de même pour les druzes etc.. et tout ce monde entre eux...en enfer? Ils auront leur salle à eux, car le Malin aura peur...pour ses propres troupes...
Wlek Sanferlou
21 h 56, le 12 septembre 2020