Que pour des raisons religieuses on ne boive pas de vin ou d’alcool, en général, qu’on ne mette pas sur sa table des produits alcoolisés, qu’on refuse de s’asseoir sur une table où il y a du vin, qu’on prévienne l’hôte qui nous invite de ne pas en mettre s’il tient à notre présence, tout cela peut se comprendre. Encore que les règles élémentaires du vivre en commun nous empêchent d’imposer à l’autre ce dont nous ne voulons pas : si je ne veux pas boire du vin, je ne bois pas de vin. Je ne peux pas imposer à mon hôte de ne pas en mettre sur la table.
Mais que je sois invité par le président de la République à un déjeuner en l’honneur d’un autre président de la République, au palais présidentiel, avec un grand nombre de personnalités publiques et que je quitte la table parce qu’il y avait du vin à table, l’outrage est impardonnable. C’est une insulte au président de la République libanaise et à tous les Libanais qu’il représente, au président de la République française et à tous les Français qu’il représente.
Si c’est ça le vivre-ensemble…
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On prépare la wilayat al fakih
21 h 12, le 13 septembre 2020