Kubis aux jeunes Libanais : Je continuerai à presser les responsables pour "des solutions justes"

Le coordinateur de l'ONU au Liban, Jan Kubis, a affirmé lundi qu'il fera pression auprès des responsables pour permettre aux jeunes Libanais de "pouvoir étudier dans leur pays et à l'étranger", alors que des associations de parents d'étudiants inscrits dans des universités à l'étranger ont réclamé l'adoption d'un "dollar étudiant".

"Je suis avec vous, étudiants et jeune génération du Liban dans votre désespoir et votre frustration envers les autorités, notamment le secteur bancaire qui ignore de façon flagrante vos droits et vos besoins. Ensemble avec mes collègues, je continuerai à presser les responsables de trouver rapidement des solutions justes et équitables pour qu'il vous soit possible d'étudier au Liban et à l'étranger. Vous êtres le futur du Liban", a écrit M. Kubis sur Twitter.

Plus tôt dans la journée, des manifestants avaient réclamé lors d'un sit-in devant la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie occidentale (Escwa) l'adoption au Liban d'un "dollar étudiant", au taux de 1.515 livres libanaises pour un dollar, qui pourrait être utilisé pour les transferts aux étudiants libanais à l'étranger. Ils avaient demandé à rencontrer M. Kubis.

A la suite des protestations de nombreuses familles, la Banque du Liban (BDL) avait publié le 19 août une circulaire permettant de transférer à tout étudiant à l’étranger inscrit "avant la fin de l’année 2019" un montant annuel de 10 000 dollars maximum ou son équivalent en une autre monnaie, depuis un compte en devises dont l’accès est restreint par les banques – les comptes en "dollars libanais", notamment. Néanmoins, cette nouvelle disposition ne résout pas le problème des familles qui ne possèdent pas de compte en dollars et qui devront alors se tourner vers les agents de change, soit ceux du marché noir, soit ceux qui sont agréés et à qui la BDL impose de pratiquer un taux de 3 900 livres pour un dollar, pour acheter des "fonds frais" qu’ils pourront ensuite transférer. Cela fait presque un an que les banques, en pleine crise de liquidités, restreignent de façon illégale et informelle l’accès de nombreux déposants à leurs comptes en devises.

Les commissions parlementaires doivent étudier, lors de leur prochaine réunion, un texte de loi déposé par plusieurs députés du Hezbollah, qui prévoit d'obliger les banques à autoriser le transfert à tout étudiant inscrit à l’étranger pour l'année 2020-2021 d'un montant annuel de 10 000 dollars sur la base d'un taux de 1515 livres libanaises pour un dollar.