La réouverture des restaurants est vitale, mais la santé des Libanais prioritaire, dit Aoun

Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé mercredi que la réouverture des restaurants et cafés est vitale tout en assurant que la santé des Libanais restait prioritaire. "La réouverture des restaurants et cafés est vitale pour le secteur du tourisme et des services, mais la santé des Libanais reste la priorité. Ainsi, nous suivons de près les discussions de la commission du coronavirus avec les secteurs économiques concernés pour reprendre le travail en suivant des conditions sanitaires strictes", a écrit le président Aoun sur son compte Twitter.

Cette déclaration de M. Aoun intervient alors que le syndicat des restaurants et cafés avait annoncé mardi que les établissements, durement frappés par la crise, rouvriraient leurs portes, malgré le confinement imposé par les autorités pour lutter contre la pandémie de coronavirus. 

En outre, le syndicat des propriétaires de restaurants, boîtes de nuit et cafés et le syndicat des propriétaires d'établissements balnéaires a annoncé qu'après sa réunion avec la commission de suivi du coronavirus cet après-midi, il a été décidé que les syndicats relatifs au tourisme devront se préparer et mettre en place des mesures qui permettront la réouverture des établissements concernés. "Ces mesures offrent au secteur une garantie de continuité pendant une année complète", précisent le syndicat dans un communiqué, évoquant une "réouverture très prochaine des établissements que le comité annoncera".

Tony Rami, président du syndicat des propriétaires de restaurants, boîtes de nuit et cafés, a de son côté annoncé que les Forces de sécurité intérieure ont fermé le restaurant Falamanki dont il est le prioritaire, après, selon lui, les propos qu'il a prononcés hier. "Sur la base de ce que j'ai dit hier, j'ai ouvert mon établissement afin de préserver mes travailleurs et mes secteurs, les forces de sécurité intérieure sont venues et ont décidé de fermer mon institution", a indiqué M. Rami. Il avait appelé ses pairs à ouvrir leurs portes malgré le bouclage partiel du pays jusqu’au 7 septembre sur décision des autorités, qui tentent d’enrayer une nouvelle fois la propagation du Covid-19. "La désobéissance civile touristique est désormais un droit acquis et légitime", avait dit hier Tony Rami, appelant à une "révolte des tables et des chaises" et à cesser le paiement des impôts et autres dus à l'Etat "corrompu".

Le ministre démissionnaire du Tourisme et des Affaires sociales, Ramzi Moucharrafiyé, a exprimé mercredi sa solidarité avec le secteur du tourisme, et notamment l'Horeca (hôtellerie, restauration, café), annonçant qu'il allait travailler à une "réouverture progressive" des établissements.