Rechercher
Rechercher

Économie - Immobilier

Comment protéger le patrimoine architectural libanais touché par les explosions, selon Ramco

Comment protéger le patrimoine architectural libanais touché par les explosions, selon Ramco

La question de la préservation du patrimoine architectural des quartiers dévastés par la double explosion au port de Beyrouth le 4 août est relancée. Photo P.H.B.

La question de la sauvegarde des anciennes maisons et des palais dans les secteurs de Saïfi, Gemmayzé, Sursock et Mar Mikhaël n’est pas récente. Notre patrimoine architectural était déjà en danger avant le 4 août… Il l’est encore plus aujourd’hui. Voilà des années que le problème est récurrent et que des bulldozers détruisent régulièrement des biens faisant partie du patrimoine architectural de Beyrouth, faute d’une législation solide. Les terribles explosions du port de Beyrouth ont endommagé une grande partie de ce patrimoine. Certains biens ont été sérieusement touchés et les dégâts (toitures, façades, vitraux, fenêtres, boiseries, stucs aux plafonds, etc.) sont souvent considérables. De plus, quelques immeubles menacent de s’effondrer à tout moment. Depuis le 4 août, la question de la protection de ce patrimoine est relancée mais le problème reste le même : « comment le préserver ? » s’interroge le cabinet de conseil immobilier Ramco.

Bâtiments classés

Beaucoup de ces bâtiments traditionnels appartiennent encore à leurs propriétaires initiaux et non à des promoteurs. Il s’agit de demeures familiales dont les héritiers n’avaient ni les moyens ni l’intention de rénover avant le 4 août. Nombre de ces propriétés sont à vendre depuis des années, mais les transactions échouaient, notamment à cause de l’incohérence des prix, mais surtout parce que ces bâtiments étaient classés, c’est-à-dire impossibles à détruire sans un permis du ministère de la Culture.

Cela fait longtemps que les vendeurs essayaient par tous les moyens de déclasser leur bien des listes des bâtiments à préserver. Une fois déclassées, ces propriétés pouvaient alors être détruites. Naturellement, vendre un terrain nu et vide dans un secteur où les incidences foncières varient de 1 200 à 1 800 dollars le m2 bâti est beaucoup plus simple et financièrement avantageux qu’avec un ancien bâtiment patrimonial. Depuis les explosions, beaucoup de ces biens sont en ruines et représentent un danger pour autrui. La course contre la montre pour les sauver a commencé.

Quelles solutions ?

La sauvegarde passe par le maintien de la liste des bâtiments interdits de destruction. Si nous voulons préserver un minimum d’immeubles patrimoniaux à Beyrouth, les lois doivent être intransigeantes. L’inventaire des immeubles classés a été établi. Même si certains ne sont pas d’accord avec celui-ci ni avec les classifications qui ont été retenues, il est impératif que cette liste ne soit pas remise en cause et qu’elle ne soit pas traficotée par les propriétaires (qu’ils soient promoteurs ou non). Malheureusement, certains malintentionnés vont essayer de profiter de la situation actuelle pour dire que leur bien est irrécupérable et qu’il faudrait le détruire.

Mais que faire pour les bâtiments sérieusement endommagés ? Est-il possible que des donations privées locales et internationales achètent ces propriétés pour les restaurer ? Ou n’est-ce qu’une utopie ? Même si les coûts de rénovation sont importants et même si l’opération n’est pas rentable financièrement, nous espérons que des mécènes auront un coup de cœur pour ce patrimoine. À défaut d’une législation efficace, le mécénat serait l’une des options pour exploiter ces propriétés comme appartements, ateliers, commerces, espaces associatifs, etc.

En coopération avec :

Tél.: 01-349910

www.ramcolb.com



La question de la sauvegarde des anciennes maisons et des palais dans les secteurs de Saïfi, Gemmayzé, Sursock et Mar Mikhaël n’est pas récente. Notre patrimoine architectural était déjà en danger avant le 4 août… Il l’est encore plus aujourd’hui. Voilà des années que le problème est récurrent et que des bulldozers détruisent régulièrement des biens faisant partie du...

commentaires (2)

Nous avons créé un petit fundraiser SAVE BEIRUT OLD HOUSES pour justement aider les habitants de ces maisons à réparer. Directement et sans intermédiaires. Nous avons récolté un peu d’argent mais avons reçu beaucoup de demandes. Les besoins sont énormes. Merci de visiter notre page, donner ou juste partager https://gf.me/u/yqi6qu

Alexandre Choueiri

00 h 26, le 24 août 2020

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Nous avons créé un petit fundraiser SAVE BEIRUT OLD HOUSES pour justement aider les habitants de ces maisons à réparer. Directement et sans intermédiaires. Nous avons récolté un peu d’argent mais avons reçu beaucoup de demandes. Les besoins sont énormes. Merci de visiter notre page, donner ou juste partager https://gf.me/u/yqi6qu

    Alexandre Choueiri

    00 h 26, le 24 août 2020

  • REACCOMODER ET REBATIR AVEC L,AIDE DE LA FAMILLE ARABE ET DES AMIS OCCIDENTAUX. RIEN A ATTENDRE DES PAYS FAILLIS SI CE N,EST DES PROVOCATIONS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 29, le 23 août 2020

Retour en haut