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Politique - Communautés

Raï lance le « mémorandum sur le Liban et la neutralité active »

Le patriarche maronite se prononce à son tour en faveur de législatives anticipées.

Raï lance le « mémorandum sur le Liban et la neutralité active »

« La déclaration de la neutralité du Liban est un acte fondateur », a déclaré le patriarche Raï. Photo ANI

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a annoncé hier le lancement du « mémorandum sur le Liban et la neutralité active », pour lequel le prélat plaide depuis plusieurs semaines, fondé notamment sur la distanciation du pays des conflits régionaux. Pour le chef de l’Église maronite, « la déclaration de la neutralité du Liban est un acte fondateur, comme la déclaration de l’État du Grand Liban en 1920, et la déclaration de l’indépendance en 1943 ». Sur un autre plan, après la société civile et divers partis, le patriarche s’est prononcé dimanche en faveur de législatives anticipées.

« Nous annonçons aujourd’hui le lancement officiel du mémorandum du Liban et de la neutralité, dont la première composante est le non-alignement du Liban à des alliances, des axes, des conflits politiques ou des guerres régionales ou internationales, et la non-ingérence de tout pays dans les affaires intérieures du Liban », a affirmé le patriarche Raï lors d’une conférence de presse à Dimane, le siège estival du patriarcat. « Nous sommes aujourd’hui dans une spirale de guerre permanente et la neutralité est la seule porte de sortie », a-t-il souligné, ajoutant que son appel « a reçu une large approbation de diverses confessions et partis politiques ».

« L’expérience de ces 100 dernières années a démontré qu’il est difficile pour le Liban d’être le “pays-message” sans adopter le régime de la neutralité », a ajouté le patriarche, en référence à une phrase célèbre du pape Jean-Paul II.

Selon ce document de neuf pages rendu public par le patriarcat, le deuxième pilier de cette neutralité active est « le soutien du Liban aux causes des droits de l’homme et de la liberté des peuples, notamment arabes », qui permettra au Liban de poursuivre son soutien à la cause palestinienne.

Le troisième pilier concerne le « renforcement de l’État libanais pour qu’il devienne un État fort, sur le plan militaire grâce à son armée et ses institutions, ses lois et son unité nationale (...) garantissant ainsi sa sécurité interne et lui permettant de se défendre contre toute agression israélienne ou d’un autre pays ».

Dans ce cadre, « nous appelons les communautés arabe et internationale à comprendre les raisons qui poussent la majorité des Libanais à adopter le système de neutralité active », a poursuivi le chef de l’Église maronite, estimant que l’accord du Caire (signé en 1969 par le Liban et l’Organisation pour la libération de la Palestine) « qui a donné le droit aux réfugiés palestiniens de mener des opérations contre Israël à partir du Liban » est « le péché originel ».

La politique d’alignement

« La chaîne de l’alignement de l’État et des groupes libanais, avec des conflits idéologiques, politiques, militaires et confessionnels au Moyen-Orient s’est poursuivie, a enchaîné le patriarche maronite. Israël a occupé le Liban (1978-2000), les organisations palestiniennes ont dominé sur le reste du territoire jusqu’au centre de Beyrouth (1969-1982), puis l’armée syrienne est entrée sur son territoire (1976-2005), tandis que le Hezbollah est né, portant le projet de la République islamique d’Iran, dans ses dimensions religieuse, militaire et culturelle (1981...).

« Tous ces événements se sont déroulés à cause de la déviation du pays par rapport à la politique de neutralité, reconnue quoique sans texte constitutionnel à l’appui. Ainsi, l’État a perdu son autorité interne, le pays sa souveraineté territoriale, la nation son rôle politique, la formule de gouvernement son équilibre et la société sa spécificité civilisationnelle. Ce déséquilibre a aussi produit des conflits internes secondaires, mais aussi violents que les principaux conflits. Et voici que le Liban aujourd’hui chancelle entre l’unité et la division.

« De par son système démocratique et libéral et ses caractéristiques de diversité religieuse et culturelle consacrée par la Constitution et le pacte national, et de par sa position géographique entre l’Orient et l’Europe, le Liban a un rôle à jouer dans le renforcement de la paix et de la stabilité dans la région, la défense de la liberté des peuples, la médiation entre les pays arabes de manière à être un espace de dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations », peut-on encore lire dans ce mémorandum, qui appelle également l’ONU et les pays concernés à « trouver une solution à la question des réfugiés palestiniens et des déplacés syriens ».

Pour des législatives anticipées

Par ailleurs, le patriarche maronite s’est prononcé à son tour, dimanche, en faveur de législatives anticipées. « Les responsables politiques, les groupes parlementaires et les formations politiques se rendent-ils compte de la défiance internationale à leur encontre, de la nécessité de lancer immédiatement le changement, de hâter l’organisation d’élections législatives anticipées sans attendre une nouvelle loi électorale et de former un nouveau gouvernement comme le veut le peuple qui est la source des pouvoirs comme le stipule le préambule de la Constitution ? » a déclaré Béchara Raï lors d’une homélie prononcée depuis Dimane.

« Le peuple veut un gouvernement de rupture, pas de continuité, qui rompt avec le passé de la corruption nationale, morale et matérielle. Le peuple veut un gouvernement de sauvetage du Liban, pas de sauvetage du pouvoir et de la classe politique. Le peuple veut un gouvernement en harmonie avec lui, pas avec l’étranger, dont les composantes s’entendent sur un projet de réformes. Des réformes pas seulement administratives, mais concernant la décision nationale sur les plans politique, sécuritaire et militaire, a-t-il poursuivi. Que tout le monde sache qu’il n’y a pas de gouvernement d’union nationale sans une véritable unité. »

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a annoncé hier le lancement du « mémorandum sur le Liban et la neutralité active », pour lequel le prélat plaide depuis plusieurs semaines, fondé notamment sur la distanciation du pays des conflits régionaux. Pour le chef de l’Église maronite, « la déclaration de la neutralité du Liban est un acte fondateur, comme la...

commentaires (1)

POUR CAUSE DE..... J'EN SUIS A SAUTER D'UNE DES 3 CHAINES(NATIONALISTES) A L'AUTRE, CHAQUE SOIR. UNE CITATION M'A INTERPELLE HIER: "CHASSEZ LE NATUREL IL REVIENT AU GALOP ". IL S'AGIT DE ALJADEED QUI S'ETAIT ATTAQUE AVEC VIRULENCE TRES POLICEE CONTRE LE CONTENU DE L'INTERVENTION DE AL RAI, UN DOCUMENTAIRE SUR L'ACCORD DU CAIRE DE 1969 A L'APPUI QUI LE RENDAIT AUSSI DIVIN QYE CELUI DE MAR MICHAEL 2006 ET DE LA GUERRE DE 2006 AVEC ISRAEL. AINSI DONC DES 3 CHAINES "LIBANAISES" ELLES ETAIENT EN FAIT SEULEMENT 2. SYMPTOME TYPIQUE DU FOND DE NOTRE PROBLEME AU LIBAN : LIBAN CULTURE OU LIBAN RESISTANCE ET LIBERATION DE JERUSALEM.

Gaby SIOUFI

10 h 06, le 18 août 2020

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Commentaires (1)

  • POUR CAUSE DE..... J'EN SUIS A SAUTER D'UNE DES 3 CHAINES(NATIONALISTES) A L'AUTRE, CHAQUE SOIR. UNE CITATION M'A INTERPELLE HIER: "CHASSEZ LE NATUREL IL REVIENT AU GALOP ". IL S'AGIT DE ALJADEED QUI S'ETAIT ATTAQUE AVEC VIRULENCE TRES POLICEE CONTRE LE CONTENU DE L'INTERVENTION DE AL RAI, UN DOCUMENTAIRE SUR L'ACCORD DU CAIRE DE 1969 A L'APPUI QUI LE RENDAIT AUSSI DIVIN QYE CELUI DE MAR MICHAEL 2006 ET DE LA GUERRE DE 2006 AVEC ISRAEL. AINSI DONC DES 3 CHAINES "LIBANAISES" ELLES ETAIENT EN FAIT SEULEMENT 2. SYMPTOME TYPIQUE DU FOND DE NOTRE PROBLEME AU LIBAN : LIBAN CULTURE OU LIBAN RESISTANCE ET LIBERATION DE JERUSALEM.

    Gaby SIOUFI

    10 h 06, le 18 août 2020

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