Le Kremlin s'est dit samedi "confiant" dans une résolution rapide de la crise au Bélarus, pays où le président Alexandre Loukachenko, allié de Moscou, fait face à une contestation croissante contre sa réélection.
"Les deux parties ont exprimé leur confiance dans une résolution prochaine des problèmes en cours" au Bélarus, a indiqué dans un communiqué la présidence russe, après un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et M. Loukachenko.
Selon le Kremlin, "le plus important est que ces problèmes ne profitent pas à des forces destructrices cherchant à porter atteinte à la collaboration mutuellement avantageuse" mise en place à travers l'Union entre la Russie et le Bélarus, une alliance existant entre ces deux ex-républiques soviétiques.
L'entretien a confirmé l'orientation vers "un renforcement de ces relations d'union correspondant aux intérêts essentiels des peuples frères que sont la Russie et le Bélarus", a ajouté le Kremlin. Plus tôt dans la journée, le président Loukachenko avait annoncé lors d'une réunion vouloir s'entretenir avec Vladimir Poutine pour évoquer la "menace" visant, selon lui, son pays et "toute notre région".
Le chef d'Etat bélarusse a notamment soutenu que les manifestations mettaient en péril l'Union entre la Russie et le Bélarus. Selon M. Loukachenko, son pays fait face à une "révolution de couleur" -- le nom donné par le Kremlin à plusieurs mouvements populaires selon lui soutenus depuis l'étranger qui ont abouti à des changements de pouvoir dans des pays de l'ex-URSS ces 20 dernières années -- avec des "éléments d'interférence extérieure."
Depuis dimanche, des dizaines de milliers de manifestants contestent la réélection d'Alexandre Loukachenko, dénonçant des fraudes massives et la violente répression du pouvoir. Depuis deux jours, les autorités ont montré des signes de recul, le président Alexandre Loukachenko appelant lui même à une "certaine retenue".
Le pouvoir bélarusse a reçu le soutien de Moscou qui a dénoncé des tentatives d'"ingérence étrangère" visant à déstabiliser le Bélarus, un allié historique de la Russie, malgré des tensions récurrentes entre les deux pays ces dernières années. Le chef de l'État bélarusse avait notamment accusé Moscou de vouloir réduire son pays à l'état de vassal et de s'ingérer dans le scrutin du 9 août.
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