Onze universités libanaises s’engagent à soutenir la population

C’est un formidable engagement de solidarité que les présidents des onze plus grandes universités ont exprimé hier pour aider les Libanais face au désastre qui les frappe depuis le 4 août, suite à la double déflagration dans le port de Beyrouth. « Nous nous engageons à fournir tous nos efforts pour reconstruire la capitale et panser les blessures de ses habitants », ont promis, dans un communiqué, les responsables de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), l’Université Saint-Joseph (USJ), l’Université libano-américaine (LAU), l’Université arabe de Beyrouth (UAB), l’Université La Sagesse, l’Université Saint-Esprit (Kaslik), l’Université Notre-Dame de Louaïzé, l’Université islamiste du Liban, l’Université Balamand, l’Université Haigazian et l’Université antonine. « Nous nous engageons à ne jamais abandonner Beyrouth et le Liban, et à ne pas décevoir notre société en ces temps sombres et tout au long des prochaines années qui pourraient être difficiles », ont ajouté les responsables académiques. Dans un élan qui tranche avec l’indifférence et l’inaction de la classe dirigeante face aux énormes dégâts causés par la catastrophe (171 victimes, plus de 6 000 blessés et de 300 000 sans-abri), ils ont affirmé être disposés à présenter leurs aides de tout leur possible, tant à travers leurs hôpitaux que leurs établissements universitaires. « Nos hôpitaux sont ouverts et leurs salles d’urgence accueillent tous les jours des patients, abstraction faite de leurs moyens financiers », souligne le communiqué, avant d’ajouter : « Malgré l’effondrement de l’économie et le fardeau supplémentaire que porte la population après la dernière catastrophe, nous déploierons nos efforts pour obtenir un soutien afin d’assurer l’enseignement et le bien-être à nos étudiants ». Et de noter les diverses contributions apportées déjà par les universités : « Nos universités et hôpitaux ont subi de sérieux dégâts et des préjudices aux personnels qui y travaillent. Mais malgré tout, ceux-ci se sont mobilisés, ainsi que nos étudiants et anciens étudiants. Certains pour secourir les blessés, d’autres pour ramasser les décombres, tenter de fournir des abris à ceux qui ont perdu leurs maisons ou encore aider à retrouver les disparus. » Sur un autre plan, les responsables universitaires ont demandé que justice soit faite « dans l’affaire de la double explosion criminelle », réclamant « une nécessaire reddition des comptes ».