Rechercher
Rechercher

Économie - Assistance financière

Le FMI explore « tous les moyens possibles » d’aider le Liban après les explosions

Le FMI explore « tous les moyens possibles » d’aider le Liban après les explosions

La directrice générale du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva. Photo d’achives Eric Baradat/AFP

La directrice générale du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva a appelé hier dans une déclaration les Libanais à « l’unité nationale », après la catastrophe provoquée par la double explosion au port de Beyrouth mardi, qui a ravagé des pans entiers de la capitale libanaise et qui s’ajoute à la grave crise économique et financière que traverse le pays depuis près d’un an.

La patronne de l’organisation de Bretton Woods a assuré que celle-ci explorait « tous les moyens possibles pour soutenir le peuple Libanais », rappelant au passage qu’il était « essentiel » de « sortir de l’impasse » concernant les discussions portant sur les réformes indispensables pour restructurer le pays via un « programme significatif pour redresser l’économie » et « renforcer la confiance ».

Les fonds de CEDRE
Ces réformes visent principalement à assainir les finances publiques du pays (techniquement en faillite), restructurer son économie (peu productive et trop dépendante des importations), ou encore à réduire le niveau de corruption endémique au sein de l’État et de ses institutions.

Lire aussi

Des prêts à 0 % pour la reconstruction des biens-fonds privés

Leur mise en œuvre a été érigée en condition préalable à tout déblocage d’aides financières aussi bien par le FMI – que le Liban a officiellement sollicité à cette fin début mai – que par l’ensemble de ses soutiens internationaux, notamment les participants à la conférence de Paris d’avril 2018 (programme CEDRE) qui ont réservé plus de 11 milliards de dollars en prêts et dons pour réhabiliter les infrastructures du pays.

Les discussions entre le Liban et le FMI ont démarré à la mi-mai, mais n’ont presque pas progressé, malgré 17 réunions organisées depuis. En cause, l’absence de consensus entre les différentes parties prenantes libanaises (État, classe politique, banques et Banque du Liban) sur le montant des pertes à prendre en compte comme base de travail pour restructurer la dette publique (93,1 milliards de dollars à fin mai). Le secteur financier et la BDL accusent également des pertes importantes.

Le FMI a pour sa part soutenu à de nombreuses reprises que l’approche du gouvernement pour évaluer les pertes du pays est plus proche de la réalité.

Pour résumer, les banques et la BDL – et une partie de la classe politique qui les soutiennent – ne veulent pas assumer la totalité des pertes qui leur sont attribuées par le plan de redressement du gouvernement, élaboré avec l’aide du cabinet de conseil international Lazard et qui sert de base aux discussions. Le lancement d’un audit juricomptable (forensic audit) des comptes de la BDL afin de tracer les origines des transactions inscrites à ses bilans, ou l’adoption d’une loi formalisant le contrôle de facto des capitaux imposé par les banques aux Libanais depuis près d’un an font également partie des points d’achoppement. Le blocage des discussions a poussé deux membres désignés par l’exécutif libanais à démissionner.

La directrice générale du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva a appelé hier dans une déclaration les Libanais à « l’unité nationale », après la catastrophe provoquée par la double explosion au port de Beyrouth mardi, qui a ravagé des pans entiers de la capitale libanaise et qui s’ajoute à la grave crise économique et financière que traverse le pays...

commentaires (3)

FAUT D,URGENCE LES DEGAGER DE BONGRE... SINON... DE MALGRE ! PLUS D,AUTRE ALTERNATIVE.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 54, le 07 août 2020

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • FAUT D,URGENCE LES DEGAGER DE BONGRE... SINON... DE MALGRE ! PLUS D,AUTRE ALTERNATIVE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 54, le 07 août 2020

  • ""Pour résumer, les banques et la BDL – et une partie de la classe politique qui les soutiennent – ne veulent pas assumer la totalité des pertes qui leur sont attribuées par le plan de redressement du gouvernement, élaboré avec l’aide du cabinet de conseil international Lazard"" 1- Lazard fut engage comme consultant v. eurobonds et comment resoudre ces dettes -comment se fait il qu'il elabore un plan de sortie de crise generale ? 2-BDL & BANQUES .... seules responsables ? pardi et les pouvoirs successifs& les voleurs qui y ont participe, exoneres de toute responsabilite eux ? C debile, C criminel mais C surtout bizarre !

    Gaby SIOUFI

    09 h 15, le 07 août 2020

  • Aider les particuliers, et non plus un état fictif.

    Esber

    04 h 06, le 07 août 2020

Retour en haut