
Dans la zone portuaire de Beyrouth, mercredi matin, au lendemain de la terrible explosion qui a fait au moins 100 morts et plus de 4000 blessés. AFP / ANWAR AMRO
Au lendemain de la terrible double explosion qui a plongé Beyrouth dans l'horreur, Badri Daher, directeur des douanes, a assuré aux médias, mercredi matin, qu'il y avait effectivement un entrepôt de feux d'artifices à côté de l’entrepôt de nitrate d’ammonium qui a explosé. Il a fait assumer la responsabilité du drame à la direction du port.
Le gouvernement pointe du doigt une cargaison de nitrate d'ammonium stockée "sans mesures de précaution" dans le port. "Il est inadmissible qu'une cargaison de nitrate d'ammonium, estimée à 2.750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C'est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire", a déclaré mardi soir le Premier ministre Hassane Diab devant le Conseil supérieur de défense, selon un porte-parole.
Le nitrate d'ammonium, substance qui entre dans la composition de certains engrais mais aussi d'explosifs, est un sel blanc et inodore utilisé comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés, et a causé plusieurs accidents industriels dont l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, en 2001.
Hassane Diab a décrété mercredi jour de deuil national et a promis que les responsables devraient "rendre des comptes".
Dans les ruines fumantes du port de Beyrouth, au milieu d'immeubles éventrés, les secouristes tentaient encore mercredi de retrouver des victimes, au lendemain du drame qui a fait au moins 100 morts et des milliers de blessés. Les hôpitaux de la capitale, déjà confrontés à la pandémie de Covid-19, sont saturés.
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