
M. Hariri a reçu hier la visite du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, à la Maison du Centre. Photo ANI
À l’approche de la séance, vendredi, du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) lors de laquelle doit être annoncé le verdict dans le procès de l’ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri, le chef du courant du Futur Saad Hariri a reçu tour à tour les principaux responsables des organismes sécuritaires du pays, alors que les craintes d’un regain de tension dans le pays sont vives.
L’ancien Premier ministre a ainsi reçu le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui était accompagné du directeur des services de renseignements militaires, le général Tony Mansour. Le chef du courant du Futur s’est également entretenu avec le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, puis avec le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), Imad Othman, accompagné du directeur des services de renseignements des FSI, Khaled Hammoud.
Avec tous ces responsables, M. Hariri a évoqué « la situation sécuritaire ainsi que les efforts déployés par l’armée et les forces de sécurité pour préserver la stabilité dans toutes les régions » libanaises, selon le site du courant du Futur, Mustaqbal web.
À l’approche du verdict, l’entourage de Saad Hariri assure que ce dernier est soucieux « d’éviter toute tension » sur le terrain entre ses partisans et le Hezbollah, dont quatre membres présumés doivent en principe être reconnus coupables de l’assassinat de son père en 2005. M. Hariri a toujours affirmé vouloir éviter à tout prix une discorde sunnito-chiite.
Selon des sources proches du courant du Futur, M. Hariri aurait même fait parvenir au Hezbollah, par l’entremise d’une personnalité du camp du 8 Mars, un message en ce sens. Il reste que l’ancien Premier ministre ne contrôle pas totalement la rue sunnite, et des éléments proches de son frère Baha’ ou d’autres groupes pourraient être tentés de descendre dans la rue à l’énoncé du verdict, vendredi à midi, selon des sources de sécurité. Ce qui fait dire à certains milieux que la décision des autorités d’imposer un couvre-feu de jeudi à dimanche, à partir de 18h et jusqu’à 6h, serait davantage liée au verdict du TSL qu’à la propagation du coronavirus...
Vu la situation depuis hier après-midi... pas sûr que le verdict du TSL fasse sourciller grand monde. Donc pas de panique Mr Saad Hariri.
12 h 56, le 05 août 2020