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Les députés rejettent la PMA post-mortem et le don d'ovocytes entre femmes

Les députés rejettent la PMA post-mortem et le don d'ovocytes entre femmes

Photo d'archives AFP

A l'issue d'un débat très nourri, l'Assemblée nationale française a à nouveau rejeté mercredi la Procréation médicalement assistée (PMA) post-mortem, réalisée avec les gamètes d'un conjoint décédé, lors de l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur la bioéthique.

Les députés, suivant l'avis du gouvernement, ont également à nouveau rejeté mercredi, la technique dite de la ROPA, ou don d'ovocytes au sein d'un couple de femmes en vue d'une PMA, qui permet à une femme de porter un enfant conçu in vitro avec les ovocytes de sa compagne, si l'une d'elle souffre d'infertilité.

Repoussée en raison de la crise du Covid-19, la deuxième lecture du sensible projet de loi relatif à la bioéthique, qui prévoit d'étendre notamment la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes, une promesse du président Emmanuel Macron, a débuté lundi devant les députés français. Avec un vote plus serré que mercredi, les députés, puis les sénateurs, s'étaient déjà prononcés contre la PMA post-mortem et contre la ROPA en première lecture, en octobre 2019, suivant l'avis du gouvernement.

Interdite en France mais autorisée en Belgique ou en Espagne, la PMA post-mortem est réalisée après le décès du conjoint, par l'insémination de sperme ou l'implantation d'un embryon conçu avec les gamètes du couple, puis congelé avant le décès de l'homme. Certains députés défendaient une PMA post-mortem limitée aux embryons déjà conçus.

Les partisans de la PMA post-mortem dont le corapporteur Jean-Louis Touraine, membre du parti du président Emmanuel Macron, ont estimé "paradoxal" d'autoriser les femmes seules à recourir à une PMA, comme le prévoit ce projet de loi, mais de ne pas permettre à une femme de poursuivre après le décès de son conjoint un "projet parental" déjà engagé.

Contre cette mesure, la ministre de la Recherche Frédérique Vidal a souligné les "pressions familiales" qui pourraient s'exercer sur les veuves, mais aussi les problèmes en matière de filiation ou de succession. "Concevoir un enfant orphelin me met mal à l'aise", a aussi insisté la députée Anne-Laurence Petel, également membre de LREM, le parti présidentiel. "Laissons le choix aux femmes", a de son côté plaidé Emilie Chalas, autre membre de LREM.

A l'issue d'un débat très nourri, l'Assemblée nationale française a à nouveau rejeté mercredi la Procréation médicalement assistée (PMA) post-mortem, réalisée avec les gamètes d'un conjoint décédé, lors de l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur la bioéthique.Les députés, suivant l'avis du gouvernement, ont également à nouveau rejeté mercredi, la technique dite de...