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Société - Coronavirus

Le Liban "à un tournant critique" : 156 cas en 24h

"Il y a une transmission communautaire, mais limitée" du virus, affirme le ministre de la Santé.

Une groupe de médecins portant des masques sanitaires sur le visage, lors d'un rassemblement devant le centre médical de l'Université américaine de Beyrouth, le 20 juillet 2020. Photo AFP / JOSEPH EID

156 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été détectés au Liban au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le rapport du ministère de la Santé publié jeudi. Sur ces nouveaux cas, 132 ont été signalés localement et 24 autres parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth. Parmi les 132 cas locaux, 28 ont été enregistrés dans le caza de Aley, 22 à Beyrouth, 13 à Tyr, 11 dans le Metn, 8 à Tripoli, 6 à Baabda, 4 à Jbeil, 4 à Marjeyoun, 2 à Saïda, 2 à Baalbeck, 1 dans le Chouf, 1 à Zghorta, 1 à Zahlé, 1 à Hasbaya, et 1 à Bint Jbeil. Il reste à déterminer dans quels caza ont été enregistrés 27 autres cas.

En outre, un médecin libanais de 56 ans, Abdel Mouttaleb Abbas Wazni, en poste dans un hôpital au Koweït, est mort après avoir contracté le coronavirus, selon des informations rapportées jeudi par la chaîne de télévision locale LBCI. Le Dr Wazni, qui était originaire de la localité de Mazraat Mechref, dans le caza de Tyr, était marié et père d'un enfant.

Au total, 3.258 personnes ont contracté le virus depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février : 1.619 se sont rétablies, 43 personnes sont décédées, dont deux ont été annoncées mercredi, et 1.596 sont toujours positives. Actuellement, 70 personnes sont hospitalisées, dont 22 aux soins intensifs.


Transmission communautaire
"Nous sommes à un tournant critique (...) Il y a une transmission communautaire du virus. C'est un signal négatif, bien que cela reste limité", a déclaré le ministre de la Santé Hamad Hassan, lors d'un déplacement à l'hôpital de Dahr el-Bachek (Metn). Il y a trois jours, M. Hassan avait annoncé que le pays se trouvait désormais dans une phase intermédiaire entre les phases trois et quatre de l'épidémie, cette dernière se référant à la transmission communautaire.

La commission parlementaire de la Santé a quant à elle insisté sur l'importance des mesures barrières. Le président de cette commission Assem Araji a déclaré que "la deuxième vague qui pourrait arriver entre septembre et octobre menace d'être plus dangereuse que la première".

Dans la matinée, Firas Abiad, directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus au Liban depuis février, avait déjà affirmé que le pays était "clairement entré dans la phase de transmission communautaire". C'est ce que démontre selon lui l'existence d'"une multitudes de petits foyers ou d'individus éparpillés géographiquement", alors que "près de la moitié des cas locaux n'ont aucune histoire claire de contact avec des personnes contaminées". "L'augmentation du nombre de cas est réelle", avait-il averti, et n'est pas causée par l'intensification des campagnes de dépistage.

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus, le ministère de l'Intérieur a émis jeudi une circulaire instaurant un renforcement des mesures de prévention, demandant notamment à tous les lieux publics, clos ou ouverts (entreprises, supermarchés, restaurants, bars, boîtes de nuit, hôtels, etc.), de mettre à disposition des clients des produits désinfectants s'ils le peuvent, dans les entrées et les ascenseurs. la directive rappelle l'obligation pour les employés comme pour les clients de porter des masques, sous peine de se voir interdire l'entrée dans les établissements et de devoir s'acquitter d'une amende de 50.000 livres. La circulaire insiste aussi sur la nécessité de respecter la distanciation sociale et l'obligation de ne recevoir des clients qu'à hauteur de 50% des capacités d'accueil des établissements. Enfin, il est totalement interdit de proposer des narguilés aux clients, dans les lieux de restauration clos ou ouverts, sous peine d'amende et de fermeture. Cette dernière mesure avait suscité des protestations de la part de nombreux professionnels du secteur du tourisme, sans infléchir la position du gouvernement. Le ministre demande enfin aux aux Forces de sécurité intérieure d'intensifier leurs patrouilles pour s'assurer du respect de ces règles.  Dans la circulaire, le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'en vertu de la loi, les citoyens qui ne respectent pas les mesures pour contrer la propagation de la pandémie s'exposent à des sanctions pouvant aller jusqu'à 6 mois de prison, et rappelle que quiconque donne la mort sans volonté de la donner encourt une peine comprise entre un et trois ans, en plus d'une amende.

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Le ministre de la Santé avait recommandé en début de semaine de nouvelles règles pour contenir la propagation du coronavirus, comme l'isolement de toute personne contaminée dans des centres équipés à cet effet, si elle ne respectait pas les mesures de quarantaine à domicile. Après avoir imposé à la mi-mars des mesures de confinement et annoncé la fermeture de son aéroport, le Liban a progressivement allégé ce dispositif. Restaurants, bars, salles de sport et piscines ont été autorisés à rouvrir, tout comme l'aéroport début juillet. Mais confronté à un relâchement généralisé, le gouvernement appelle régulièrement les Libanais à la prudence, alors qu'avec l'été, plages et bars sont de nouveau bondés.

156 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été détectés au Liban au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le rapport du ministère de la Santé publié jeudi. Sur ces nouveaux cas, 132 ont été signalés localement et 24 autres parmi les voyageurs arrivés à Beyrouth. Parmi les 132 cas locaux, 28 ont été enregistrés dans le caza de Aley, 22 à Beyrouth, 13...

commentaires (3)

Il n'y a que du bla-bla-bla comme mesures. Le jour est venu où ceux qui se bousculaient pour chercher chez nous, un refuge à cause du virus, se prépareraient à retourner à leurs pays d'accueil.

Esber

22 h 10, le 23 juillet 2020

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Commentaires (3)

  • Il n'y a que du bla-bla-bla comme mesures. Le jour est venu où ceux qui se bousculaient pour chercher chez nous, un refuge à cause du virus, se prépareraient à retourner à leurs pays d'accueil.

    Esber

    22 h 10, le 23 juillet 2020

  • Pourquoi un veto sur les cas issus de l etranger?

    Sednaoui Carole

    21 h 54, le 23 juillet 2020

  • INCOMPETENCE ET IRRESPONSABILITE DES RESPONSABLES QUI RAPATRIENT ET LACHENT DANS LA NATURE TABLANT SUR L,AUTO QUARANTAINE QUE PRESQUE PERSONNE NE RESPECTE D,OU TOUS LES CAS LOCAUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 05, le 23 juillet 2020

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