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Dernières Infos - Liban

"Nous entrons clairement dans la phase de transmission communautaire", met en garde le directeur de l'hôpital Rafic Hariri

Une infirmière de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri. Photo AFP / Arab News

Firas Abiad, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, qui est en première ligne dans la lutte contre le coronavirus au Liban depuis les premiers cas en février, a annoncé jeudi que le pays est  "clairement entré dans la phase de transmission communautaire", face à une augmentation soutenue des cas de contamination depuis plus de deux semaines.

Lundi, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, avait annoncé que le pays se trouvait désormais dans une phase intermédiaire entre les phases trois et quatre de l'épidémie, cette dernière se référant à la transmission communautaire, ce qui impose la mise en application de mesures renforcées de prévention.

"Nous entrons clairement dans la phase de transmission communautaire", a affirmé le docteur Abiad dans une série de tweets. "C'est la deuxième fois, hier, que l'on compte plus de 120 nouveaux cas en une journée. Mais à la différence de la première fois (quand un foyer a été découvert dans un immeuble où logeaient des travailleurs bangladais, NDLR), la cause n'en est pas la découverte d'un grand foyer mais plutôt d'une multitudes de petits foyers ou d'individus éparpillés géographiquement." Une vaste majorité de nouveaux cas sont sans rapport avec des personnes venant de l'étranger, a-t-il mis en garde, et, autre motif d'inquiétude, "près de la moitié des cas locaux n'ont aucune histoire claire de contact avec des personnes contaminées".

"S'il est vrai que de plus en plus de tests de dépistage sont menés (7.403 en une journée mercredi), cela n'est pas la raison principale de la détection d'un plus grand nombre de cas", a expliqué Firas Abiad. "L'augmentation du nombre de cas est réelle", a-t-il averti, en se fondant sur la hausse du nombre de personnes admises à l'hôpital, de cas critiques et de décès.

"De plus en plus de membres du corps médical sont contaminés (plus de 180)", a-t-il déploré, ce qui contraint à mettre en quarantaine de nombreux autres travailleurs médicaux, réduisant les capacités d'accueil des hôpitaux. Le coronavirus a fait son premier mort au sein du personnel médical libanais, un médecin de 32 ans exerçant dans un hôpital de Tyr étant mort des suites de la maladie cette semaine. Enfin, le docteur Abiad a signalé qu'on dénombrait de plus en plus de cas parmi les jeunes, et que même si la plupart d'entre eux ne souffrent pas de symptômes sévères, ils "peuvent contaminer leurs aînés".

Selon le bilan du ministère de la Santé mercredi, 3 102 personnes ont contracté le virus depuis l’apparition de la pandémie au Liban en février et 43 sont décédées, les décès dus au Covid-19 étant de plus en plus fréquents ces derniers jours.

Firas Abiad, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, qui est en première ligne dans la lutte contre le coronavirus au Liban depuis les premiers cas en février, a annoncé jeudi que le pays est  "clairement entré dans la phase de transmission communautaire", face à une augmentation soutenue des cas de contamination depuis plus de deux semaines.Lundi, le ministre de la...