Cher M. Le Drian
« Nous ne voulons pas de votre aide. »
Nous sommes pris en otage par la classe dirigeante qui depuis plus de trente ans vole notre pays et nos biens.
C’est avec cette même classe que vous venez exiger des réformes et leur octroyer l’aide financière. Comment voulez-vous que cette même classe qui a ruiné le pays et qui, depuis trente ans, s’est habituée à un système de travail puisse changer d’un jour à l’autre ses habitudes ?
« Nous ne voulons pas de votre aide. »
Nous ne voulons pas, nous, le peuple libanais, nous endetter encore plus. Nous ne voulons pas transmettre à nos enfants et petits-enfants une dette qui va les hanter depuis leur naissance.
Vous êtes venu discuter avec le même groupe qui nous a fait parvenir jusque-là. Pensez-vous qu’ils changeront d’habitudes ?
La corruption est ancrée chez ces mêmes dirigeants et leur entourage, et ils tiennent par force le pays, « entre l’enclume et le marteau ».
« Nous ne voulons pas de votre aide »... et, pourtant, nous en avons besoin... Nous avons besoin de votre aide pour changer cette junte... sans aucun coup de fusil.
Aidez-nous M. Le Drian à obtenir des élections anticipées et immédiates. C’est ce que le peuple demande. Aidez le peuple M. Le Drian qui vous implore à exiger des élections anticipées, sous l’égide des Nations unies et de la Communauté européenne, et qui ne soient pas contrôlées par la police du Parlement.
C’est là où votre aide nous est chère, c’est ce que le peuple demande. Aidez le peuple M. Le Drian et non le gouvernement qui n’a aucun intérêt à changer la situation.
Des élections propres et anticipées, correctement menées, sont le seul salut de ce pauvre peuple désespéré.
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Le gouvernement émane du peuple; avant de regarder la paille dans les yeux des autres , regardons la poutre dans nos yeux... 85% du peuple mis dans les mêmes circonstances auraient volé le pays . Nous ne méritions pas notre indépendance . Une double dose de civisme s impose .
05 h 20, le 24 juillet 2020