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Bassil chez Raï : La neutralité requiert un dialogue national

Bassil chez Raï : La neutralité requiert un dialogue national

Le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui s'est entretenu à la tête d'une délégation du CPL avec le patriarche maronite Béchara Raï à Dimane, a affirmé dimanche que la neutralité, prôné au Liban par Mgr Raï, nécessitait "un dialogue national", à défaut de quoi, cela "provoquerait des problèmes internes".

"Le CPL est en faveur de la neutralité du Liban, et nous avons appliqué cela au sein du ministère des Affaires étrangères", a affirmé l'ancien chef de la diplomatie libanaise, lors d'un point de presse à l'issue de son entretien avec le chef de l'Eglise maronite dans la résidence estivale du patriarcat. "La neutralité est une décision qui relève de nous et des autres", a-t-il encore estimé. "La neutralité est une prise de position stratégique pour laquelle nous devons assurer les circonstances du succès. Ces circonstances se basent sur l'entente interne qui requiert un dialogue national afin d'aboutir à une conviction nationale, à défaut de quoi, nous risquons de provoquer des problèmes internes", a nuancé le chef du CPL.

Gebran Bassil a également appelé à assurer "un parapluie international afin d'appliquer la neutralité, et la nécessité des Etats voisins de reconnaître ce principe". "Nous sommes en faveur de la neutralité qui protège le Liban et son unité, ainsi que toutes ses composantes, le protégeant ainsi contre les ambitions d'Israël et lui ôtant le fardeau des déplacés", a-t-il ajouté, en référence au million de réfugiés syriens qui se trouvent au Liban après avoir fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011.

"Le Liban est un pont entre l'Est et l'Ouest et un message de diversité et d'acceptation de l'autre, ce qui est censé lui procurer la stabilité. Au final, le patriarcat maronite est l'un des protecteurs du message libanais et nous avons exprimé notre disponibilité à accomplir toute tâche qui nous est demandé dans ce sens", a conclu M. Bassil, dont la formation est alliée au Hezbollah.

Le patriarche Raï qui appelle depuis le 5 juillet à la "neutralité" du Liban tout en critiquant le Hezbollah et la classe dirigeante, s'est défendu dimanche face à ses détracteurs en soulignant que son appel à la neutralité n'est "pas une proposition confessionnelle ou de classe". Samedi soir, le patriarche, qui avait reçu le Premier ministre Hassane Diab à Dimane, avait affirmé que le "système libanais ne peut être que neutre". Et jeudi, le chef de l’Église maronite avait clairement accusé, dans une interview accordée à un site du Vatican, le Hezbollah d'imposer sa "mainmise sur la politique et le gouvernement" et d'entraîner le Liban dans des guerres régionales. Les dernières prises de position de Mgr Raï sont saluées par les figures politiques d'opposition et plusieurs chancelleries occidentales et régionales, mais les critiques dans le camp du Hezbollah et de ses alliés commencent à fuser. Ainsi, le président du Conseil supérieur chiite (CSC), le cheikh Abdel Amir Kabalan, a sévèrement mais implicitement critiqué dimanche le patriarche maronite.

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui s'est entretenu à la tête d'une délégation du CPL avec le patriarche maronite Béchara Raï à Dimane, a affirmé dimanche que la neutralité, prôné au Liban par Mgr Raï, nécessitait "un dialogue national", à défaut de quoi, cela "provoquerait des problèmes internes"."Le CPL est en faveur de la neutralité du Liban, et nous avons...