La Banque du Liban (BDL) a relevé hier le taux de change dollar/livre des retraits de « dollars libanais » – les dollars déposés dans les banques libanaises et qui font l’objet de restrictions de la part de ces dernières depuis la fin de l’été 2019 – pour atteindre 3 900 livres, contre 3 850 livres il y a deux semaines.
Début avril, la banque centrale avait fixé ce taux à 3 000 livres à travers les circulaires n° 148 et n° 151 qui permettent le retrait en livres libanaises, sous certaines conditions, à un taux plus proche de celui du marché que la parité officielle de 1 507,5 livres, toujours en vigueur pour certaines transactions bancaires, comme l’achat de blé, carburant, médicaments et matériel médical (circulaires n° 530 et n° 535, adoptées respectivement en octobre et en novembre 2019). Ce taux est évalué quotidiennement par une unité instaurée par la BDL en avril via la circulaire n° 149 et pourrait être prochainement revu à la hausse ou à la baisse.
Le taux de change sur le marché noir, qui est devenu la véritable référence du niveau de la livre par rapport au billet vert ces derniers mois, a de nouveau grimpé hier pour graviter autour de 8 300 livres pour un dollar en fin de journée, selon les sources habituellement contactées par L’Orient-Le Jour. Une tendance qui contredit les signaux perçus la semaine dernière, lesquels semblaient pointer vers un rebond de la monnaie nationale, notamment en raison de l’activation hier du mécanisme élargi permettant aux importateurs d’une palette de produits (le « panier alimentaire élargi ») d’échanger leurs livres contre des dollars à un taux de 3 850 livres, un taux aligné sur celui imposé aux agents agréés. Des rumeurs – non confirmées – évoquant la volonté de la BDL de ramener le taux de change à 6 000 livres pour un dollar, dans un premier temps, puis 4 000 livres ont également circulé.
Une perspective qui pourrait toutefois être mise à mal par les agents de change. Hier, le vice-président du syndicat des agents de change, Mahmoud Halaoui, a annoncé que la filière allait arrêter de fournir des dollars aux entreprises à un taux de 3 900 livres pour un dollar.
Il a toutefois réitéré l’engagement des agents de change à en fournir aux Libanais étudiant à l’étranger ainsi que pour régler le paiement des salaires des employés de maison, sans toutefois préciser le sort des paiements de crédits immobiliers contractés au Liban ou à l’étranger.
commentaires (6)
SVP l'Orient le Jour ne soyez pas complice des criminels, il n'y a pas de Dollar Libanais ou Dollar frais, il y a les vrais USD que les gens ont depose et qui constituent 97% des depots bancaires en cette devise qui ont ete voles par les hommes politiques avec la complicite de la BDL et de la majorite des banques. Ils veulent nous faire croire que ce ne sont plus des Dollars mais des Lollars convertibles en monnaie de singe a 50% de leur valeur
Liban Libre
21 h 26, le 14 juillet 2020